Dernière ligne droite pour la dérogation 2023 ! Avant la publication de l’arrêté instaurant une nouvelle dérogation pour l’usage des néonicotinoïdes sur betteraves, tout le monde peut participer à la consultation publique, jusqu’au 24 janvier 2023 sur le site du ministère de l’Agriculture. https://agriculture.gouv.fr/consultation-publique-projet-darrete-autorisant-provisoirement-lemploi-de-semences-de-betteraves-2 . Formulaire de réponse disponible aussi ici : https://formulaires.agriculture.gouv.fr/index.php/646927?lang=fr
Les détracteurs – au premier rang desquels des ONG comme Générations Futures – vont sans aucun doute donner de la voix. Alors, les betteraviers ont tout intérêt à donner leur avis sur l’utilité de ce traitement de semences.
Le projet d’arrêté est identique à la version de 2022. Il précise les conditions d’emploi des semences traitées avec de l’imidaclopride ou du thiamethoxam (Cruiser SB et Gaucho 600 FS) et fixe des restrictions sur les cultures, qui peuvent être implantées les années suivantes, afin de réduire l’exposition des insectes pollinisateurs aux résidus éventuels de produits (voir encadré).
Cette consultation du public devra éclairer la décision du gouvernement, qui examinera également les prévisions climatiques saisonnières initialisées au 1er janvier 2023 et la présence de réservoirs viraux à l’automne. Le conseil de surveillance devrait quant à lui se prononcer le 20 janvier.
Les ministres de la Transition écologique et de l’Agriculture devraient signer l’arrêté les premiers jours de février, comme l’année dernière.
Petit conseil pratique : si vous prenez trop de temps pour répondre à l’enquête, votre texte risque de se supprimer. Donc rédigez vos réponses sous word, enregistrez-les, puis collez-les dans le questionnaire.
Après une culture en 2021, 2022 ou 2023 de betteraves traitées avec des néonicotinoïdes, seules les cultures suivantes (incluant les cultures intermédiaires) peuvent être semées, plantées ou replantées :
– L’année suivant celle de la culture (N+1) : avoine, blé, choux, cultures fourragères non attractives, cultures légumières non attractives, endive, fétuque (semences), moha, oignon, orge, ray-grass, seigle, betterave sucrière à l’exception des semences traitées au thiamethoxam ou à l’imidaclopride, épeautre, épinard porte-graine, graminées fourragères porte-graine, haricot, miscanthus, soja, tabac, triticale, tritordeum ;
– La deuxième année : toutes les cultures autorisées en N+1 ainsi que : chanvre, maïs, pavot/œillette, pomme de terre, millet, quinoa ;
– La troisième année : toutes les cultures autorisées en N+1et N+2 ainsi que : colza, cultures fourragères mellifères, cultures légumières mellifères, féverole, lin fibre, luzerne, moutarde tardive, phacélie, pois, radis, tournesol, trèfle, vesce, lupin, sarrasin, sorgho.
