La répartition des cultures de betterave varie au sein des petites régions agricoles, qui révèlent des zones de production particulièrement marquées : dans les Hauts-de-France, la betterave est présente dans des territoires comme le Saint-Quentinois, le Santerre, le Soissonnais, le Valois et l’Artois Douaisis. Dans le Grand Est, les principales zones de culture se situent en Champagne crayeuse et en Brie champenoise. En Normandie, les zones du Pays de Caux, du Plateau de Neubourg, ou encore le Vexin Normand se distinguent. Au Sud de Paris, c’est la Beauce, le Gâtinais et la Brie qui jouent un rôle clé dans cette production nationale, tandis qu’au nord de l’Ile-de-France, c’est le Vexin français, le Pays de France et le Multien.
Les sucreries françaises sont logiquement implantées au cœur des zones betteravières, avec un rayon de collecte moyen de 35 km. Dans les Hauts-de-France, huit sucreries sont réparties, tandis que le Grand Est en compte cinq. La Normandie dispose de deux usines de transformation, et l’Île-de-France ainsi que le Centre-Val de Loire comptent respectivement une et trois sucreries.
En 2024, la surface consacrée à la culture de la betterave sucrière en France s’élève à 411 766 hectares. Les Hauts-de-France restent la région leader de cette production, avec 200 125 hectares, représentant près de la moitié de la surface nationale. Le Grand Est suit avec 115 296 hectares, tandis que d’autres régions comme l’Île-de-France, la Normandie et le Centre-Val de Loire contribuent également de manière significative à la production de sucre.