« Cette décision du président Trump va nuire aux agriculteurs. Ensemble, nous devons protéger nos filières et poursuivre le dialogue sans craindre d’imposer aux USA un rapport de force », a déclaré Jérôme Despey, premier vice-président de la FNSEA, à la suite des annonces de Donald Trump sur l’instauration d’une taxe de 20 % sur les produits européens, y compris les produits agricoles.

Dans un contexte de tensions commerciales croissantes, la Fédération Nationale des Syndicats d’Exploitants Agricoles (FNSEA) exprime ses vives inquiétudes face à cette offensive commerciale. Cette décision, qualifiée de « coup de massue » par le syndicat, met en lumière les risques d’une guerre commerciale qui pourrait avoir des conséquences désastreuses pour des filières déjà fragilisées.

Parmi les secteurs les plus exposés figurent les produits agricoles français, dont les vins, les spiritueux et les produits laitiers, qui représentent une part significative des exportations vers les États-Unis. Le pays est en effet la sixième destination des produits agricoles et agroalimentaires français.

Face à cette menace, la FNSEA appelle l’Union européenne à une riposte claire et unie et à peser de tout son poids « pour entamer une désescalade sans faire preuve de naïveté » dans le rapport de force actuel. « Il est capital d’épuiser pleinement l’ensemble des possibilités qui pourront être mises en œuvre par les voies diplomatiques », explique le communiqué daté du 3 avril.

L’appel de la FNSEA ne se limite pas à une réaction politique, mais inclut également la nécessité d’un soutien concret aux secteurs agricoles affectés. En particulier, des mesures de compétitivité et de simplification doivent être mises en place pour soutenir les producteurs européens, notamment « via le soutien aux moyens de production. »