« La combativité et la responsabilité », seront les deux axes du discours que prononcera le président Arnaud Rousseau à l’occasion du congrès de Grenoble, qui se déroulera du 25 au 27 mars devant près de 800 élus du réseau et 300 invités.

Les résultats des élections aux chambres d’agriculture seront à n’en pas douter très commentés. Car, même si la FNSEA reste à la tête de 84 chambres d’agriculture sur 102, le syndicat majoritaire a accusé un recul historique en passant sous la barre des 50 % pour le collège des chefs d’exploitation.

Très prosaïquement, ce résultat aura un impact sur la dotation publique que touche la FNSEA (14,8 M€) dont la perte est chiffrée entre 700 000 et 900 000 €.

C’est à la lumière de ces résultats que le syndicat poursuivra un travail déjà engagé sur sa transformation. Cette réorganisation vise à faire des économies, en partageant davantage les compétences au sein du réseau entre les associations spécialisées et les antennes nationales et régionales.

Il s’agit « de reconstruire la maison syndicale au service des agriculteurs dans un contexte qui a fortement évolué en 80 ans », précise le secrétaire général, Hervé Lapie. L’équipe dirigeante veut notamment accélérer la féminisation du syndicat et atteindre l’objectif fixé au congrès de Nancy, de 25 % de femmes dans ses instances.

« Les agriculteurs attendent encore des résultats »

« Dans les fermes, les agriculteurs attendent encore des résultats, sur l’acétamipride, le stockage de l’eau, la simplification, le SRP et d’encadrement des promotions », a déclaré le président de la FNSEA, lors d’une conférence de presse le 18 mars dernier.

Le congrès sera donc l’occasion de réaffirmer les attentes du syndicat concernant les textes de loi en cours, comme la proposition de loi pour lever les contraintes en agriculture, dont la date de passage à l’Assemblée ne cesse de fluctuer, ou celle visant à prolonger le seuil de revente à perte majoré de 10 % (SRP+10). Cette dernière instaure l’obligation de revendre les produits alimentaires au moins 10 % plus cher que leur prix d’achat.

D’autres sujets de premier plan seront également à l’ordre du jour, comme le projet de loi de finances pour 2026 ou encore le budget européen consacré à la PAC. La FNSEA demande que le futur budget tienne compte de l’inflation, faute de quoi l’agriculture européenne risque de perdre 54 % de ses aides d’ici 2034 !

Ce message sera certainement transmis au commissaire européen à l’agriculture, Christophe Hansen, qui adressera sa vision lors de ce congrès… En attendant celle d’Emmanuel Macron, qui a promis un discours sur l’agriculture et la souveraineté alimentaire d’ici l’été.