Les 24 et 25 février, la deuxième édition du Hackathon Gaia (Generative Artificial Intelligence for Agriculture) organisé par La Ferme Digitale, en partenariat avec Comexposium et OSFarm au Salon international de l’agriculture, a réuni près de soixante-dix participants. L’ambition de Gaia est de démocratiser l’Intelligence artificielle agricole en développant des outils ouverts et répondant à des problématiques concrètes : pilotage des cultures, assistant virtuel, gestion des troupeaux…

Hackathon Gaia : l’IA générative au service des structures agricoles

Cette année, huit équipes provenaient de structures très diverses telles que la MSA, Ombrea, les coopératives Agrial et Terrana, le groupe Avril, les chambres d’agriculture du Grand Est, des Pays de la Loire et de Normandie, l’association RobAgri, LCA Solutions +… Développeurs, agronomes, experts data et étudiants ont ainsi planché sur plus de vingt-cinq cas d’usage. Mistral AI a servi de modèle de langage pour l’épreuve.

Parmi les prototypes conçus, un chatbot (AgriAssist) destiné à accompagner les conseillers terrain avec des réponses fiables et rapides sur les thématiques réglementaires et agronomiques. L’outil se nourrit de données issues d’instituts publics (Arvalis, Inrae, Terres Inovia, Rex Agri) mais aussi de celles de la coopérative Agrial. Autre exemple à la demande de Terrena : OptiPrev prévoit les volumes de collecte en s’appuyant sur l’imagerie satellite open source (satellite Sentinel-2) croisée avec les prévisions météo. Un autre projet répond un besoin de simplification : VoiceFarm, un assistant vocal multilingue pour échanger avec les salariés étrangers.

L’IA pour accélérer la transition agroécologique

Le lendemain, les trois lauréats de l’appel à projets 2025 dédié à la transition agroécologique grâce au digital ont été révélés. Il est financé par le Fonds d’action stratégique des oléoprotéagineux (Faso) géré par Sofiprotéol. La Ferme Digitale et Terres Inovia sont partenaires. Les thèmes de recherche concernent l’adaptation des cultures au changement climatique, la réduction des intrants et la décarbonation des pratiques agricoles. Les dossiers sélectionnés se servent de l’IA. Ainsi, le projet Otarie, porté par Assolia et Landfiles, l’utilise pour optimiser les rotations et assurer la traçabilité. Microb.ia, piloté par BioIntrant et RAGT, mobilise la bioinformatique pour analyser le microbiote des sols et activer des leviers agronomiques ciblés. Enfin, Carbon Eval AI, à l’initiative de Farmleap avec ses cinq partenaires, identifie à grande échelle les fermes engagées dans des pratiques bas carbone pour mieux les valoriser dans les filières.