Au Salon International de l’Agriculture, le gouvernement avait pourtant annoncé son inscription à l’ordre du jour de l’Assemblée nationale, lors de la semaine du 7 avril.
Cette déclaration avait suscité beaucoup d’espoir du côté des agriculteurs, qui attendent l’adoption de ce texte pour sortir des impasses techniques qui grèvent la compétitivité de leurs exploitations. Les 14 organisations de producteurs (dont la CGB), qui attendent l’acétamipride, la flupyradifurone et le sulfoxaflor, ont appelé début mars « le gouvernement à rectifier le tir en urgence afin que ce texte reste inscrit au 7 avril à l’ordre du jour de l’Assemblée nationale, pour garantir son examen et sa mise en œuvre dans les plus brefs délais ! »
Il ne sera pas facile de trouver une majorité pour voter en totalité cette PPL. Les partis de gauche et les écologistes opposeront sans doute de multiples amendements. Le texte pourra cependant compter sur deux soutiens de poids, compte tenu de la composition de l’Assemblée nationale. Le président du groupe Modem, Marc Fesneau, a indiqué qu’il n’est « pas opposé à une dérogation de type Denormandie pour l’acétamipride, pour peu que circonscrite dans le temps et les usages ». Et un autre ancien ministre de l’Agriculture, Stéphane Travert (Renaissance), a déjà apporté son appui à cette PPL sur les contraintes.