La vente de produits phytopharmaceutiques en France a atteint 48 491 tonnes en 2023, contre 64 898 tonnes en 2022, selon les chiffres de Phyteis, lors de sa conférence de presse annuelle du 13 février 2025. Une tendance à la baisse qui s’inscrit dans un mouvement de fond observé depuis 20 ans. Le volume des ventes a reculé de 38,3 % depuis 2008, année du lancement du plan Écophyto, et de 59,8 % depuis 1999. Cette évolution reflète un recours moindre aux phytosanitaires de synthèse et une montée en puissance des substances utilisables en agriculture biologique. Cette filière représentait, en 2023, près de 30 % des volumes vendus, une hausse de 8 % depuis 2010.

La répartition des matières actives commercialisées reste stable : les herbicides représentent 41,8 % des ventes, suivis par les fongicides (32,8 %), les produits divers comme les molluscicides ou les régulateurs de croissance (15,7 %) et, enfin, les insecticides (10,7 %). Par ailleurs, le biocontrôle gagne du terrain avec un chiffre d’affaires qui a progressé de 70 % depuis 2018, pour atteindre près de 6 % du marché, selon Phyteis.

Accélérer les mises sur le marché

Afin de « lever les contraintes à l’exercice du métier d’agriculteur », Phyteis mets en avant plusieurs priorités. La première concerne la fin des distorsions de concurrence : « il est impératif que les agriculteurs français disposent des mêmes solutions que leurs homologues européens », insiste Yves Picquet, président de Phyteis. Autre point clé : l’abrogation de la séparation entre la vente et le conseil, considérée comme un frein au déploiement de solution innovantes. Aussi, Phyteis appelle à la création d’un conseil d’orientation des produits phytopharmaceutiques ayant pour objectif de fluidifier la procédure d’instruction des dossiers par l’Anses, afin que l’innovation arrive au plus vite sur le marché.

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