Ce début d’année 2025 est riche en évènements. Après l’annonce de la fermeture définitive de la sucrerie de Souppes-sur-Loing à la mi-janvier, le rachat par Cristal Union des participations de la famille Lesaffre dans la sucrerie de Nangis marque une étape supplémentaire dans la recomposition du bassin betteravier de Seine-et-Marne et des départements limitrophes. La CGB est mobilisée sur le terrain et auprès de tous les acteurs concernés pour veiller aux intérêts des planteurs.
En l’espace de quelques semaines, la France sucrière et betteravière aura donc perdu ses deux derniers groupes privés familiaux, tous les deux basés en Seine-et-Marne.
C’est un symbole lourd de sens : un groupe privé mono-usine ne peut plus supporter le niveau de risque qui résulte de la pression sur les moyens de production et de la concurrence déloyale que nous subissons. Aujourd’hui, ce risque est reporté pour une large part sur les betteraviers, ce qui pourrait menacer la pérennité de cette culture à l’avenir. Il est donc temps d’apporter des réponses concrètes aux agriculteurs, en particulier sur les moyens de production, en accélérant l’examen par les Députés de la proposition de loi Duplomb-Menonville.
C’est le message fort que nous, élus de la CGB, adresserons à tous les responsables politiques lors de la prochaine édition du Salon de l’agriculture. Je l’ai écrit ici à de nombreuses reprises : les agriculteurs attendent des actes forts pour renforcer notre compétitivité et contrer la concurrence déloyale des importations, qu’elles proviennent du Mercosur ou de l’Ukraine.
Si les paroles vont souvent dans le bon sens – grâce à nos mobilisations de ces derniers mois – les actes concrets reposent sur des choix et des décisions politiques. Malheureusement, le constat qui s’impose est que nous demeurons dans une insupportable indécision, ce qui menace notre agriculture.
Lors des dernières élections des chambres d’agriculture, les listes FNSEA/JA sont arrivées en tête dans les régions betteravières. Face aux difficultés de notre métier et au manque de revenu dans nos fermes, les attentes et exigences des agriculteurs vis-à vis de nos organisations syndicales sont plus élevées que jamais.
La CGB s’adapte constamment pour apporter des solutions, grâce à ses compétences et à son expertise. Cela va continuer et il nous faut aussi veiller à être encore plus présents sur le terrain pour être à l’écoute des agriculteurs, en particulier des jeunes, mais aussi pour expliquer et mieux informer sur notre travail.
Nos actions et nos combats sont en effet nombreux, que ce soit à l’échelon local, régional, national ou européen. Vous pouvez compter sur la poursuite de notre mission dans l’intérêt des planteurs, avec fermeté et détermination.