Produire des fibres alimentaires issues notamment de la pulpe de betterave ? Telle est la solution apportée par Agri Lab Leverage aux industriels. Développer un module clés en main permettant de produire directement à la ferme des micro-organismes se substituant aux engrais et aux pesticides ? C’est ce à quoi travaille BioFerm’Tech. Aider les agriculteurs à piloter leur exploitation, à améliorer leur productivité et à réduire leur impact environnemental grâce à une application numérique ayant recours à l’intelligence artificielle ? C’est le défi relevé par Amaya AG.

Ces trois start-ups font partie de la cinquantaine de projets relevant du domaine agricole, viticole et sylvicole accompagnés en 2024 par Quest for change. Cette association financée à 80 % par des fonds publics (Europe, état, région Grand Est, collectivités locales, CCI) déploie ses actions depuis 2021 au moyen de cinq incubateurs territoriaux et de trois incubateurs sectoriels. Le dernier en date, Quest for bioeconomy, a été lancé officiellement en novembre dernier. Cet incubateur répond à la volonté régionale de poursuivre le développement de la bioéconomie sur le territoire du Grand Est, autour des figures de proue que sont le complexe agro-industriel, ou bioraffinerie, de Pomacle-Bazancourt dans la Marne, et le Pôle européen du chanvre en gestation à Saint-Lyé, dans l’Aube.

Faciliter l’accès aux marchés

Dépourvu de locaux au sens physique du terme, l’incubateur accompagne les porteurs de projet, de la R&D à la pré-industrialisation, sous différents aspects : création de passerelles du champ au laboratoire, mise en relation avec les partenaires, facilitation de l’accès aux financements, animation de la filière via des événements, etc. Quest for bioeconomy repose sur une équipe de trois personnes ainsi que sur des référents basés dans chacune des anciennes régions composant le Grand Est (Alsace, Lorraine et Champagne-Ardenne). La mission globale de l’incubateur est de « maximiser les chances de voir les solutions développées par les entreprises innovantes accéder à leurs marchés ». Son directeur, Paul Klein, ingénieur agronome de formation, précise que les start-ups incubées doivent remplir quatre conditions : « être implantées dans le Grand Est ou y avoir un projet d’implantation, avoir une démarche innovante, une équipe dédiée au projet et démontrer la faisabilité de celui-ci. »