« Une betterave mal implantée, c’est une betterave qui poussera mal », a rappelé Yohan Debeauvais, le responsable régional de l’ITB Somme / Oise, le 7 janvier 2025, à l’occasion du comité technique de ces départements. Il appelle les planteurs à soigner la qualité du semis, et donc la préparation du sol : « il faut veiller à avoir un sol pas trop motteux, bien rappuyé et bien nivelé. Cela permettra une meilleure vitesse de levée de la betterave, et une pousse la plus rapide possible », explique-t-il. Outre le gain de rendement lié aux jours de végétation, la rapidité de pousse permet à la betterave d’être moins sensible au parasitisme souterrain.

Mais ce n’est pas tout. La bonne qualité de l’implantation entraîne une homogénéité de la levée et, par voie de conséquence, une meilleure sélectivité au niveau du désherbage.

Par ailleurs, Yohan Debeauvais attire l’attention sur la profondeur de semis. Plus la graine est terrée, moins l’efficacité du traitement de semence est bonne et moins la levée est rapide. « Quand je suis allé constater de fortes pertes de population sur des parcelles dues à du parasitisme souterrain, il s’agissait bien souvent de betterave terrée à 3, voire 4 cm de profondeur », témoigne l’agronome en préconisant une profondeur moyenne maximum de 2,5 cm. À noter cependant que quand la protection Force20CS est utilisée, la profondeur moyenne de 2,5 cm doit être respectée. Par ailleurs, « dans les rares cas où il y a des problèmes de parasitisme souterrain identifié, on peut renforcer la protection avec du Force 1,5G à 7kg/ha », explique-t-il.

Du côté du désherbage, l’année 2025 sera marquée par la disparition de plusieurs molécules. Il sera donc nécessaire de surveiller avec attention les levées d’adventices afin d’intervenir au stade « point vert » / cotylédons. Une bonne qualité de pulvérisation sera d’autant plus nécessaire afin d’atteindre au mieux ces petites adventices.

Limiter l’inoculum de la cercosporiose

Autre sujet d’actualité qui a été traité durant ce comité technique : la lutte contre la cercosporiose. De manière analogue à ce qui se fait dans la lutte contre la jaunisse, Gaylord Denizot, l’adjoint régional de l’ITB Somme / Oise, a rappelé l’importance des mesures prophylactiques : « il est important de limiter la propagation de l’inoculum ». Pour cela, l’enfouissement des résidus, l’allongement des rotations et la destruction des repousses de betterave sur les cordons de déterrage sont de mise.