Quand on entre dans le stockage de la sucrerie de Roye, on pourrait presque se croire dans un film de science-fiction. Les robots se déplacent dans les trois dimensions, sur 34 mètres de haut, pour stocker les 15 000 palettes pesant une tonne chacune. Nous sommes ici dans l’un des centres de conditionnement les plus modernes d’Europe.
En ce début du mois de novembre, Roye Conditionnement absorbe la production de la sucrerie qui se trouve de l’autre côté de la route. Le contraste est saisissant entre la sucrerie, qui a gardé son fronton datant du début du siècle dernier, et les robots qui parcourent l’immense hall abritant les 15 lignes d’ensachage : sucre en poudre de betterave ou de canne, sucre à confitures, spécial pâtisserie, sucre glace, paquet de 5 kg ou en morceaux…Ils portent les marques Saint Louis ou de plusieurs distributeurs. Deux lignes sont dédiées à l’export sur lesquelles on peut voir des boîtes bleues refermables qui semblent d’un autre temps : il s’agit des sucres en morceaux destinés aux marchés africains.
Le centre de conditionnement est alimenté par trois silos (deux silos à plat de 16 000 tonnes chacun et un silo vertical de 40 000 t) et tourne toute l’année en 3×8. Sur les 250 000 tonnes de production annuelle de sucre à Roye, 100 000 tonnes seront consacrées à l’activité de palettisation, dont un tiers pour la marque Saint Louis Sucre, un tiers pour la grande et moyenne distribution (GMS) et un tiers pour la restauration hors foyer (RHF).
Grâce à cette usine inaugurée en 2009, et qui a nécessité un investissement de 105 M€, Saint Louis Sucre est le premier exportateur mondial de sucre en morceaux !
Saint Louis Sucre, qui exploite les sucreries de Roye (Somme) et d’Étrépagny (Eure), fait partie du groupe Südzucker. Le groupe allemand a réalisé un chiffre d’affaires de 10,3 milliards d’euros lors de l’exercice 2023-2024, dont 4,1 milliards pour l’activité sucre. Il produit 4,1 Mt de sucre chaque année et emploie 19 200 salariés sur 100 sites de production dans le monde, dont 23 sucreries.