« Sur les 7 000 hectares de betteraves que nous arrachons, il m’en restera encore 150 ce soir, le 3 décembre. Nous avons réussi à tenir les délais malgré une campagne compliquée, notamment en septembre et octobre. Nous avons démarré le 4 septembre. En début de campagne, nos 10 intégrales Holmer, dont 5 Terra Dos T5 et une douze rangs, sont conduites par nos dix chauffeurs attitrés. Nos six chauffeurs d’ensileuse viennent en renfort après les chantiers d’ensilage à partir du 5-6 novembre. Ce qui permet de tourner en double poste au moment du pic d’arrachage. Celui-ci se décale entre le 5 et le 30 novembre avec les allongements de campagne.

En septembre et jusqu’au 25 octobre, les conditions météo étaient compliquées, avec des terres parfois très humides. Nous avons dû arrêter totalement les arrachages plusieurs jours en septembre et octobre. Ce qui est très rare à cette période. De même, les tares terre étaient supérieures à celles obtenues normalement à cette période. Heureusement, les sucreries de Chevrières (Tereos) et de Roye (Saint-Louis) avaient quelques jours de retard (jusqu’à 8-10 jours à Roye). Cela nous a aidés à être dans les temps. À partir du 5 novembre, la deuxième partie de campagne a été moins éprouvante. Avec moins de pluie, ce qui nous a permis de rattraper notre retard. Les betteraves ont des grosseurs habituelles, mais les rendements finaux sont pénalisés avec la faible richesse.

Outre les problèmes aux champs, ce qui nous inquiète beaucoup est l’envolée des prix du matériel depuis quelques années. Cela entraîne mécaniquement des coûts d’arrachage plus élevés. Nous n’avons plus le choix. Mais il va falloir que cela s’arrête ! »

Chats errants : toujours plus
<p></p> ©Marie-Pierre Crosnier