L’agriculture pourrait faire les frais de l’instabilité politique. La motion de censure qui menace le gouvernement Barnier rend imprévisible l’issue du vote du projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) et du projet de loi de finances pour 2025 (PLF). Or ces deux textes prévoient des avancées majeures, qui ont été arrachées suite aux mobilisations syndicales depuis un an.

Baisse de la taxe sur le GNR

Le projet de loi de finances pour 2025 devrait notamment confirmer la taxation à taux réduit du GNR ; l’augmentation du taux d’exonération de la TFNB sur les terres agricoles de 20 % à 30 % ; l’exonération de 30 % de la réintégration de la dotation d’épargne de précaution (DEP) dans le résultat fiscal et social ; et le renforcement des dispositifs favorisant la transmission aux jeunes agriculteurs.

Amélioration des retraites

Le projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2025 doit, quant à lui, concrétiser le calcul des retraites sur les 25 meilleures années dès 2026 et améliorer l’allègement spécifique de cotisations sociales pour les employeurs de saisonniers agricoles (TO-DE – Travailleurs Occasionnels – Demandeurs d’Emploi).

Supprimer les distorsions de concurrence

Enfin, de nombreuses filières, dont la betterave, ont besoin d’un gouvernement pour faire avancer la Proposition de loi des sénateurs Duplomb et Menonville visant à « lever les contraintes à l’exercice du métier d’agriculteur ». Une loi qui permettrait de revenir sur la séparation « vente-conseil » des produits phytosanitaires et surtout de des supprimer les distorsions de concurrence, ce qui ouvrirait notamment la possibilité de réautoriser l’acétamipride pour lutter contre la jaunisse de la betterave.