« Avant la fin de l’année, ceux (les agriculteurs) qui ont besoin d’être soutenus dans leur trésorerie seront soutenus », a déclaré Annie Genevard, la ministre de l’Agriculture, mercredi 20 novembre, sur le plateau de France 2. En effet, lors de son déplacement dans l’Aube, le 14 novembre, elle avait annoncé le lancement d’un « dispositif exceptionnel de soutien à la trésorerie ». Un dispositif qui repose notamment sur des prêts de moyen terme (2 à 3 ans) avec des taux d’intérêt maximums de 1,75 % pour une durée de 24 mois et de 2,35 % pour une durée de 36 mois. Le ministère précise qu’une bonification supplémentaire sera octroyée aux jeunes installés.
Cependant, « ces prêts, au moment où je vous parle, les agriculteurs ne les ont pas », a affirmé Arnaud Rousseau, le président de la FNSEA, sur le plateau de TF1 le même jour, en rappelant que Gabriel Attal s’était déjà engagé en début d’année sur ces prêts garantis par l’état. « Ça va dans le bon sens, mais ce qui compte pour nous, c’est la concrétisation », a précisé Arnaud Rousseau qui est « un peu plus confiant cette fois-ci, parce que les banquiers se sont engagés ». Cependant, il reste prudent : « ce qu’on nous dit au moment où je vous parle, c’est que les premiers fonds pourraient être libérés aux alentours du 15 décembre. Mais encore une fois, on en parle depuis près de six mois… ».
Le président de la FNSEA a par ailleurs affirmé qu’ « au moins la moitié des exploitations agricoles françaises auront besoin de ces relais ». Mais « pour un certain nombre d’entre eux, c’est déjà trop tard : il faut aller plus loin, notamment sur des mesures d’allègement des charges ».