Afin de diminuer sa consommation d’énergie et ses émissions de CO2, la sucrerie de Bazancourt (Cristal Union) a fait évoluer ses process industriels.

Être autonome en énergie en 2050, voici un des objectifs que s’est donné le groupe Cristal Union dans sa stratégie de décarbonation. Si Arcis-sur-Aube est le site pilote dans ce projet industriel, la sucrerie et la distillerie de Bazancourt sont aussi particulièrement à la pointe du progrès. C’est ce que nous avons pu constater le mardi 5 novembre, à l’occasion d’une visite du site.

Plusieurs investissements récents
y ont permis de diminuer la quantité d’énergie nécessaire à la transformation des betteraves, mais aussi la quantité de CO2 émis. L’atelier de séchage et de refroidissement du sucre a été rénové. Grâce à une amélioration de la récupération de chaleur et à l’installation de nouveaux équipements plus performants, la sucrerie parvient à améliorer ses rations énergétiques.

Par ailleurs, de nouvelles presses à pulpes permettent une augmentation du taux de matière sèche des pulpes de 28 % à 31 %, entraînant d’importantes économies d’énergie.

Biomasse, cogénération et biogaz

On peut aussi citer l’unité de déshydratation qui est dorénavant alimentée par de la biomasse locale (bois) et se passe donc d’énergie fossile. Ou encore 75 % de l’électricité du site industriel de Bazancourt qui est maintenant produite par cogénération.

Dans le Betteravier français n°1188, nous avions évoqué l’ambition de Cristal Union de rendre ses usines également autonomes en eau. À Bazancourt, la stratégie déployée prévoit une épuration biologique des eaux usées. Ceci permettra, outre le fait de fournir de l’eau à la distillerie Cristanol voisine, de produire du biogaz à hauteur de 7 % des besoins de la sucrerie.

Le site de Bazancourt semble donc être dans la bonne direction pour remplir les objectifs de décarbonation du groupe Cristal Union