La récolte est maintenant bien lancée. « Ceux qui ont arraché la première quinzaine de septembre ont été souvent très déçus », affirme Jean-Jacques Fatous de la CGB. En effet, selon les estimations du syndicat, le rendement national moyen à 16°S serait proche de 70 t/ha pour les betteraves arrachées en septembre, avec une forte variabilité, + ou – 5 tonnes, voire davantage. Les rendements étant notamment meilleurs en Champagne. Ce chiffre accuse un retard certain par rapport à l’année dernière à la même date. La richesse ne progresse pas beaucoup et se situe, en moyenne, en dessous de 17°S. Bon nombre de silos ne dépassent pas 16°S. Il faut rappeler que les betteraves ont été semées, en moyenne, avec 3 semaines de retard par rapport à l’année dernière et que les températures et l’ensoleillement n’ont globalement pas été favorables à la croissance du rendement en sucre.
Le sud et l’est de la France betteravière plus touchés par la cercosporiose
Côté sanitaire, « la cercosporiose est toujours présente et son développement est visible », explique Ghislain Malatesta, le directeur de l’expérimentation et de l’expertise régionale de l’ITB. Certains champs seront relativement peu impactés, mais d’autres le seront beaucoup plus. Plusieurs facteurs expliquent cette hétérogénéité : la variété, la protection phytosanitaire et la géographie : « la maladie est beaucoup plus présente à l’est et au sud de la zone betteravière », précise l’agronome. À noter que même des variétés connues pour leur aptitude à tolérer la cercosporiose ont du mal à tenir sur les parcelles les plus impactées.
Par ailleurs, les arrachages ont été perturbés par les pluies. L’approvisionnement des usines a, par endroits, été tendu. La tare terre aussi a été impactée, puisqu’elle se situerait autour de 8 % en moyenne, soit 1,5 point au-dessus du niveau de l’année dernière (à la même date, bien sûr).