« Nous avons la chance d’avoir tout ce microcosme autour des planteurs de betteraves », s’est réjoui Jean-Philippe Garnot, le président de la CGB Île-de-France, le 11 septembre dernier. La conférence annuelle de la délégation Île-de-France a été l’occasion de rappeler aux planteurs les différentes organisations à leur service.
La CGB œuvre à l’échelle locale, régionale et nationale certes, mais aussi à l’échelle européenne et mondiale. Nicolas Rialland a aussi rappelé l’articulation des organisations interprofessionelles (AIBS, Cultures Sucre et ITB). Guillaume Gandon représente la CGB au sein du syndicat des betteraviers européens, la Confédération internationale des betteraviers européens (CIBE), et de l’Association mondiale des planteurs de betterave et de canne (AMPBCS). Il a expliqué comment les entités françaises et européennes ont œuvré afin de réduire les importations de sucre ukrainien et leurs impacts sur le prix du sucre européen : « historiquement, on importait 20 000 tonnes depuis l’Ukraine. À partir du début de la guerre, progressivement, on est montés jusqu’à 650 000 tonnes de sucre par an », a-t-il expliqué. « Mais c’est très compliqué de discuter avec la Commission européenne sur ce sujet », raconte-t-il en expliquant que le travail de lobbying a permis de limiter les importations ukrainiennes à 250 000 tonnes. « C’est trop, mais c’est déjà mieux que 650 000 tonnes », affirme-t-il en s’inquiétant cependant des conséquences que pourrait avoir l’intégration de l’Ukraine dans l’Union européenne. Concrètement, ce qui a été obtenu a permis une augmentation du prix de betteraves de plusieurs euros, a expliqué Timothé Masson, l’agroéconomiste de la CGB, lors de sa présentation de la construction du revenu betteravier.
Au niveau agronomique, les planteurs connaissent l’ITB. Pierre Houdmon assure maintenant la mission de responsable régional Île-de-France, en plus du Centre Val-de-Loire. Vincent Laudinat, directeur général de l’institut technique, a présenté sa structure et sa participation à l’IIRB, l’institut technique de la betterave internationale (qui a surtout une dimension européenne). Il a notamment témoigné de l’enthousiasme des Américains avec qui il échange dans la recherche : « les approches agronomiques sont beaucoup plus orientées vers la productivité. Les Américains lient immédiatement une action technique à son aspect économique », raconte-t-il en précisant que 100 % des semences de betteraves cultivées aux États-Unis sont OGM. « En France, on a beaucoup plus de contraintes ».
Au côté de l’ITB, il y a aussi les semenciers. Étienne Stoffaes, le chef de région sud Picardie, Seine-et-Marne, Normandie de KWS a pu également fournir son éclairage surtout sur la stagnation et la baisse des rendements betteraviers.
Ce fut aussi l’occasion pour Jean-Philippe Garnot d’annoncer la fin prochaine de son mandat au sein de la CGB. Après de très nombreuses années au service du syndicalisme.