Les premières réceptions montrent des niveaux de richesse faibles, avec des silos au-dessous de 16°S. La teneur en sucre n’a pratiquement pas progressé depuis le 15 août et s’établit en moyenne à 16,5 °S. En ce début de campagne, la CGB estime que le rendement pourrait être légèrement inférieur à la moyenne 2019-2023 olympique, autour de 80 t/ha. Pour rappel, le rendement 2023 a été de 83,1 t/ha.

Il y a de grandes hétérogénéités interrégionales : les perspectives sont meilleures en Champagne, alors que les rendements seront en dessous de la moyenne dans l’Eure et en Picardie. Ce n’est pas une surprise, compte tenu d’une date de semis tardive (réalisé en moyenne le 14 avril) et des conditions printanières défavorables (manque de chaleur et de luminosité).

La deuxième inquiétude concerne la cercosporiose : très peu de parcelles sont indemnes. La pression de la maladie est forte et les planteurs ont dû faire 4 ou 5 passages de fongicides.

Les derniers traitements ont pu être réalisés avec le Propulse (Bayer) qui a été homologué sur betterave le 14 août. Certaines parcelles “craquent“ en Champagne et en Alsace.

Les symptômes de jaunisse sont très peu présents. Cette année, l’impact de la jaunisse est resté modéré au niveau national, à l’exception de quelques zones fortement touchées en Eure-et-Loir.

En revanche, la présence de mildiou est observée fréquemment dans beaucoup de parcelles dans les Hauts-de-France et en Normandie, alors que cette maladie n’avait pas été vue depuis 2014.

La durée moyenne de la campagne pour traiter les 410 000 ha (+ 8 %) devrait dépasser 120 jours, contre 127 jours l’année dernière.

Faut-il sacraliser l’animal ?
La sucrerie de Fontaine-le-Dun a été la première usine à ouvrir le 5 septembre pour une durée de campagne estimée à 140 jours.©SEDA