La pluviométrie a retardé les semis de trois semaines par rapport aux dates moyennes, sauf sur une partie du sud de Paris. Les conditions humides ont rendu les préparations de sol plus difficiles et les ravageurs ont causé des pertes de pieds localement significatives. En revanche, les conditions de désherbage ont été optimales.
Le suivi des pucerons a été renforcé et plus de 2 200 observations ont été réalisées par nos équipes. Elles ont confirmé les vols de pucerons précoces entre le stade levée et 2 feuilles des betteraves. Depuis fin juin, on observe de la jaunisse dans plusieurs secteurs, mais les symptômes restent contenus pour le moment. On reste vigilants, car on ne connaît pas encore la charge virale des pucerons.
Le rayonnement solaire a enregistré un déficit de 15 à 25 % en mai et juin par rapport à la moyenne. La betterave enregistre un retard d’environ 10 jours sur sa date de couverture.
Les maladies se développent depuis la fin juin dans le sud de Paris et le Grand Est, tandis que nos alertes cercosporiose ont été envoyées entre 4 et le 9 juillet pour la Picardie. Dans le Nord Pas-de-Calais, la situation est encore calme mais à suivre de près au vu des conditions favorables.
Le potentiel de l’année ne sera pas dans la fourchette haute étant donné les semis tardifs ; les conditions climatiques estivales seront déterminantes. Un retour de l’ensoleillement tout en gardant des réserves hydriques suffisantes ferait le plus grand bien !