On peut tout d’abord noter la ratification finale du texte dit de « restauration de la nature », le 17 juin dernier par le conseil des ministres européens de l’environnement grâce, entre autres, à la ministre de l’environnement autrichienne, Leonore Gewessler, qui a soutenu le texte en faisant fi de la position de son propre gouvernement. Une situation peu courante, mais qui n’est pas sans rappeler la position prise par la ministre Dominique Voynet en 2000 dans une négociation européenne sur le nucléaire, contre l’avis du gouvernement. Karl Nehammer, le chancelier autrichien a jugé « illégal » le vote de sa ministre écologiste, qui ne correspond pas « à la volonté du gouvernement ».
Le texte finalement adopté prévoit la restauration d’au moins 20 % des zones terrestres et maritimes de l’UE d’ici 2030 et de tous les écosystèmes nécessitant une restauration d’ici 2050, y compris les écosystèmes agricoles. Pour ces derniers, un mécanisme de frein d’urgence permettra de suspendre pour un an au maximum les mesures de cette loi en cas de risque pour la sécurité alimentaire. Le Copa-Cogeca, très opposé au texte, prévient qu’en plus des nombreuses problématiques ouvertes par un texte mal ficelé, « la question du manque de financement (…) reste sans réponse ».
Autre texte : celui sur les NBT. La présidence belge de l’UE s’est terminée le 30 juin, sur une absence d’accord des États membres sur la proposition de la Commission. La Hongrie reprend donc le sujet. Selon un document de travail préparé en vue d’une discussion entre les experts nationaux, elle envisagerait de relancer le sujet en proposant un étiquetage des produits agricoles utilisés avec cette génétique, « tout au long de la chaîne ». Une proposition qui rejoint la position adoptée au printemps par le Parlement européen.