Fin avril, les semis étaient enfin sur le point de se terminer ! Cette année, les semis ont débuté tout doucement le 20 mars, essentiellement dans le sud de Paris, et il a fallu attendre le 1er avril pour que les travaux débutent vraiment.
La date moyenne des semis 2024 est une des plus tardives de ces dernières années. Les 50 % de betteraves semées ont été atteints le 14 avril, avec 15 jours de retard par rapport à la moyenne des cinq dernières années. L’état d’avancement des semis pouvait être hétérogène dans un même département.
Au total, 90 % de la surface française de betteraves ont donc été semés en 30 jours, alors que cela ne prend en général seulement 20 jours.
Les températures froides freinent les levées, mais aussi le développement des pucerons. « Sur les premiers semis, la présence de pucerons verts est observée dans quelques parcelles sans atteindre le seuil de risque. Les températures froides de ces derniers jours ne favorisent pas leur activité. Seul un changement de températures dans les prochains jours pourrait faire évoluer le risque », explique l’ITB de Normandie sur son site internet.
On peut noter des dégâts de limaces importants, notamment au Sud de Paris.
Seuil T2 atteint
Les premiers pucerons sont arrivés autour du 8 avril et fin avril l’outil de l’ITB « Alerte pucerons » indiquait que le seuil de traitement T1 (à partir de 10 % de plantes touchées par au moins un aptère vert), était atteint au sud de Paris sur plus de la moitié des parcelles témoins. Deux sites au sud d’Etampes avaient même atteint le seuil T2. Il y avait également, le 26 avril, un seuil T1 dans l’Aisne et dans le secteur de la Baie de Somme.
Avec un retard des semis de 15 jours, des préparations de sol souvent difficiles et des risques d’attaque de jaunisse, les betteraves 2024 partent avec un potentiel de rendement quelque peu entamé.