Il n’est pas question de remettre en cause le principe de la séparation de la vente et du conseil, selon le cabinet d’Agnès Pannier-Runacher, mais de proposer des évolutions (des adaptations à la marge) pour rendre cette séparation plus opérationnelle.
Quant au conseil stratégique phytosanitaire (CSP), il ne sera plus obligatoire (puisqu’il n’est plus lié aux Certiphytos qui ont été automatiquement prolongés d’un an) et devra être davantage adapté aux besoins des agriculteurs pour qu’ils soient « efficaces et sans surcharge administrative ». En bref attractif ! Le cabinet de la ministre imagine par exemple y ajouter des conseils sur la décarbonation, la fertilisation, l’usage de l’eau ou l’adaptation au changement climatique.
La suppression du conseil stratégique phytosanitaire dans sa forme actuelle était une promesse du Premier ministre, Gabriel Attal, le 1er février dernier, après les manifestations agricoles.
Les Chambres d’agriculture, la Coopération agricole, le négoce et les organisations syndicales sont actuellement consultées. D’ici deux mois, des propositions législatives seront arbitrées par la ministre, qui a déclaré le 18 avril : « notre objectif est clair : réduire de 50 % l’utilisation et les risques des produits phytosanitaires d’ici 2030. Pour y arriver, nous devons travailler avec les agriculteurs et leur permettre d’avoir accès à un conseil pragmatique et de qualité, adapté au contexte de chaque exploitation. »