Rénovation du site internet
Face à des bioagresseurs au potentiel de nuisibilité élevé (dont le puceron Myzus persicae et la cercosporiose), ainsi qu’à des ravageurs émergents (comme Lixus juncii), l’épidémiosurveillance est un atout de taille pour la lutte raisonnée. C’est pour cela que, depuis maintenant 5 ans, l’ITB propose gratuitement et en accès libre des outils de visualisation de la pression en temps réel. Les cartes de surveillance des pucerons verts, des charançons et des maladies foliaires sont dorénavant regroupées sur le même site internet avec une interface repensée pour un meilleur confort d’utilisation.
Expertise des notations
Afin de garantir leur fiabilité, les outils de l’ITB sont alimentés par les observations réalisées, chaque semaine, par des experts de la filière habitués à reconnaître et à noter les différents bioagresseurs. Ces comptages sont réalisés dans des parcelles d’agriculteurs dans le cadre du réseau de suivi biologique du territoire, dans le but d’être au plus près des réelles pratiques agricoles. Dès lors, les notations subissent une première validation manuelle à l’échelle régionale avant d’être analysées et recoupées avec les conseils d’intervention établis par la filière betteravière. Cette dernière étape est automatisée pour présenter un état des lieux de la pression toujours à jour.
Mise à jour du système de saisie
ACTA et les instituts techniques agricoles ont, de leur côté, lancé un grand chantier d’actualisation de l’outil de saisie Vigicultures® qui devenait progressivement obsolète. Développé par ACTA-DS, la version 2.0 rassemblera davantage de cultures, tout en continuant de servir de base pour la rédaction des bulletins de santé du végétal et l’actualisation des outils Alerte Pucerons et apparentés pour la betterave sucrière. L’interopérabilité est au centre des attentions avec la mise en place d’API pour faciliter le développement de nouvelles valorisations des observations.
Le projet CERCOCAP s’est terminé en décembre dernier. Il avait pour objectif de mieux comprendre les épidémies de cercosporiose en lien avec ses déterminants agro-climatiques.
Les données issues du réseau d’épidémiosurveillance ont notamment été mobilisées dans ce but. En effet, leur bonne couverture spatiale et la fréquence hebdomadaire des notations les rend complémentaires des essais classiques. Elles ont ainsi fait partie du jeu d’entraînement des nombreuses approches de modélisation qui ont pu être mises en œuvre grâce à l’expertise de l’ACTA. L’objectif pour la campagne à venir est de réaliser l’opération inverse : c’est-à-dire utiliser les sorties de modèles prédictifs pour venir assister, la surveillance des cultures. L’ITB a déjà mis en œuvre un modèle similaire dans « Alerte Charançons », estimant le risque d’apparition des insectes et,de leurs pontes à partir de la météo, et de la calibration issue des campagnes précédentes. La cercosporiose est toutefois un champignon à la dynamique potentiellement explosive :
il faudra donc adapter les visualisations pour les intégrer au mieux dans la stratégie de lutte actuelle.
Ce projet a bénéficié de la contribution financière du compte d’affectation spéciale développement agricole et rural du ministère de l’Agriculture
et de l’Alimentation.
est accessible librement depuis la rubrique « Outils » du site web de l’ITB, ou via ce QR code. Les anciens liens sont toujours valides mais l’ITB vous recommande de mettre à jour vos favoris.
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