Alors que l’approvisionnement en plants de pomme de terre pour la saison 2024 connaît des tensions, certains producteurs envisagent de se tourner vers l’autoconsommation de plants fermiers ou la coupe de plants certifiés. Semae rappelle les règles et risques liés à ces pratiques.
Concernant la première alternative, elle rappelle, dans un communiqué daté du 14 mars, que le producteur de pomme de terre devra, « avant la plantation des plants certifiés (soit plus d’un an avant la replantation des plants fermiers), effectuer une déclaration au SRAL et demander des prélèvements de sol des parcelles concernées, suivis d’une analyse officielle pour vérifier l’absence de nématodes à kystes ». Par ailleurs, en cas d’absence de nématodes, « il devra demander un prélèvement et une analyse officielle des bactéries de quarantaine sur tubercules de la récolte issue des plants certifiés ». Cela signifie que les plants fermiers plantés en 2024 auraient donc dû être déclarés fin 2022, et faire l’objet d’analyses négatives pour les nématodes et les bactéries de quarantaine.
Un assouplissement du calendrier de déclaration des parcelles
Cependant, le Conseil de Section Plants de pomme de terre de Semae a pris position en faveur d’un assouplissement du calendrier de déclaration des parcelles de plants certifiés, destinées à produire des plants fermiers en 2024, à la condition que les prélèvements et analyses de ces parcelles soient bien réalisés avant plantation des plants certifiés. « Les producteurs qui souhaiteraient produire leurs propres plants pour la campagne 2025 sont invités à se rapprocher des Services Régionaux de l’Alimentation (SRAL) pour lancer la procédure de déclaration », indique Semae.
Enfin, Semae répète que la plantation de plants fermiers de variétés protégées doit faire l’objet d’une déclaration à la Sicasov (l’année de plantation des plants fermiers), et que les producteurs doivent payer une part des droits d’obtention correspondants.
Concernant la coupe des plants, Semae précise qu’elle entraîne la décertification de ces derniers. La qualité de la culture n’est donc plus garantie et la responsabilité, en cas de problème en cours de végétation, revient à l’agriculteur.
Renaud d’Hardivilliers