À la date 25 mars, environ 10 000 hectares de betterave sont semés, explique Ghislain Malatesta, responsable de l’expérimentation et de l’expertise régionale de l’ITB. 20 % des surfaces sont emblavées dans le sud de Paris, alors que seuls 1500 à 2000 ha sont semés dans la Champagne, 200 à 300 ha dans l’Aisne et environ 100 ha dans l’Oise. Si quelques hectares avaient été semés en début de semaine dernière, c’est surtout jeudi et vendredi dernier que les chantiers ont progressé, plus ou moins arrêtés par les pluies durant le week-end, explique Ghislain Malatesta. Et la météo annoncée pour les jours à venir ne devrait pas permettre un avancement important des chantiers de semis.
La campagne betteravière commence donc avec du retard. En effet, même en 2023, année qui a aussi connu des semis particulièrement tardifs, 5 % de la SAU betteravière était semée au 22 mars et un tiers de la surface était emblavé au sud de Paris.
Par ailleurs, selon Jean-Jacques Fatous, le directeur adjoint de la CGB Somme, le retard des semis risque d’augmenter l’impact de la jaunisse, alors que l’arrivée des pucerons est annoncée plus précoce que l’année dernière. Dans un communiqué daté du 25 mars, le syndicat des betteraviers rappelle que « la filière betterave sucre demeure sans solution à ce jour, contrairement à ses voisins européens. La CGB appelle donc le gouvernement à supprimer cette distorsion de concurrence ».
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