Le projet SEPIM du PNRI a permis le développement de plusieurs modèles : date des premiers vols de pucerons, abondance des vols cumulés sur tout le printemps et durée des vols. Ces modèles ont été construits à partir d’observations dans un réseau de tours à succion mis en place en 1978.
Risque élevé en 2024
La prévision de la date des premiers vols donne une indication sur le démarrage de la surveillance des parcelles. L’outil « Alerte pucerons » disponible sur le site internet de l’ITB vous renseignera sur les observations autour de chez vous. La date moyenne d’arrivée des pucerons au niveau national est prévue le 28 avril, soit 6 jours plus tard que 2020 et 4 jours plus tôt que 2023. Il existe de la variabilité entre départements, avec des dates qui s’étendent du 21 avril au 9 mai. Compte tenu de l’erreur associée au modèle, la surveillance doit démarrer 10 jours plus tôt.
L’abondance prédite est élevée, mais l’incertitude est forte sur cette estimation qui dépendra, avant tout, des températures du printemps et des vents dominants.
Quant à la durée des vols de pucerons, elle pourrait être de 89 jours, soit 10 jours de plus que l’an dernier, ce qui impliquera une période de surveillance et de protection relativement longue, tout particulièrement en cas de semis tardifs, de levées ou de développements végétatifs échelonnés.
Pour couvrir toute cette période de protection, l’ITB a déposé une demande de dérogation pour 3 applications de Movento, en complément de l’application de Teppeki.
Le facteur principal de détermination de ces critères de risque est fortement basé sur les températures du 20 décembre 2023 au 4 mars 2024. Même si le début d’année 2024 (semaines 2 et 3) a été marqué par un épisode froid, les températures des semaines qui ont suivi ont été très chaudes. Sur les zones betteravières, le mois de février a été le plus chaud des 6 dernières années.
1. Gérer les réservoirs viraux : supprimer les repousses de betteraves dans les cordons de déterrage et dans les cultures de céréales et d’oléagineux qui suivent la betterave. Les mesures de gestion prophylactiques doivent être adoptées partout et par tous pour être efficaces.
2. Surveiller ses parcelles dès la levée des betteraves : aller dans les zones abritées du vent pour observer l’arrivée des premiers pucerons.
3. L’implantation de plantes compagnes peut limiter l’arrivée des pucerons sur la parcelle et leur dissémination, et ainsi compléter la protection aphicide.