Les états structuraux risquent d’être encore grossiers et mal nivelés dans beaucoup de secteurs, majoritairement en limons moyens ou limons argileux labourés à l’automne ou en début hiver. Le retour d’épisodes pluvieux en février n’améliore pas cet état des sols, et les préparations seront difficilement envisageables en un seul passage. Restera à bien observer la situation et suivre quelques principes :

– La première règle est de ne pas intervenir avant que le sol ne soit suffisamment ressuyé. L’objectif est que les outils travaillent efficacement et que l’intervention ne génère pas de tassements superficiels, et/ou des lissages par les pièces travaillantes. Cela est toujours préjudiciable à l’enracinement !

– Sur des labours peu évolués, le nivellement d’une part, et la réduction de taille des mottes d’autre part, seront les premiers enjeux. La qualité du lit de semences en dépendra. Pour autant, il faut se garder de vouloir trop affiner, surtout si un temps sec s’installe. Il s’agira de remonter progressivement la profondeur des interventions pour ne pas créer un horizon superficiel déstructuré, impropre au pivotement.

– Les délais entre première et deuxième intervention, ou entre intervention et semis, doivent être modulés selon le climat attendu, en évitant surtout d’espacer les interventions en conditions séchantes.

Pour respecter ces règles, l’outil doit être réglé, la profondeur de travail vérifiée. Une répartition du poids du tracteur grâce à des équipements pneumatiques élargis, et des dispositifs complémentaires de type tasse-avant, contribuent à la cohésion du sol de façon homogène sur l’ensemble de la zone travaillée.

Une recommandation particulière concerne les labours de printemps, qui interviendront dans des sols fermés. L’utilisation d’un outil à dents juste devant la charrue permettra de diviser la couche qui sera retournée en fond de labour, et d’éviter la présence de grosses zones massives dans le profil.

CE QU’IL FAUT RETENIR

Le climat automne hiver a été contrasté et atypique.

Les travaux profonds de fin d’automne n’ont pas bénéficié de bonnes conditions.

Le gel a amélioré la situation, les structures restent acceptables.

L’observation sera prioritaire avant d’intervenir.