Les préparations de sol ne doivent pas être considérées comme une routine et suivre un schéma unique, mais tenir compte de l’état structural dans les parcelles qui seront semées prochainement. Chacun a pu faire le constat localement d’une succession de périodes très différentes sur l’ensemble de la période automne-hiver jusqu’en février. Dès octobre et surtout en novembre, les pluviométries ont nettement dépassé les normales saisonnières, et ce, en toutes régions (figure 1). Le contraste est venu avec la première quinzaine de janvier et une succession de jours de gel et l’arrivée de neige. Les états de structure des sols qui en résultent sont variés, selon les types de sols et périodes de travail profond.
Somme-Oise
Les labours d’automne, dressés et lissés, ont été bien améliorés par le gel, ils pourront être travaillés sans difficulté. L’épisode de gel a donné une bonne fenêtre de tir pour des labours plus tardifs dans de bonnes conditions.
Nord Pas-de-Calais
Les labours d’automne, en limons argileux, ont bénéficié du gel. Les labours plus récents restent refermés, mais ont été faits dans de meilleures conditions. Pour les labours de printemps, pas de précipitation, il faudra attendre un bon ressuyage en profondeur !
Aisne
Des labours ont été faits en conditions défavorables, mais c’est une minorité, les conditions de préparation attendues sont généralement correctes. En non-labour, les couverts sont bien détruits et mulchés.
Normandie et Val-d’Oise
Les labours d’hiver, prolongés jusqu’à février, peuvent avoir créé des lissages ou tassements. Les fonds de labour restent gorgés d’eau. Les préparations superficielles seront surtout difficiles pour les labours faits en février après le gel.
Champagne
Les parcelles ont rarement reverdi. En terres colorées, les labours ont été retardés. Ils ont été terminés grâce au gel, qui a permis de rattraper en partie ce retard. Globalement, les structures sont correctes, friables en surface.
Centre Val de Loire
Les labours d’automne ont été réalisés en très mauvaises conditions, peu nivelés, leur reprise sera difficile. Les conduites en préparation d’automne ont un aspect satisfaisant, d’autant qu’ils ont pu déjà être repris lors du gel.
Île-de-France et Yonne
Les labours d’automne étaient irréguliers et massifs, ils ont évolué avec le gel. Pour autant, les structures restent médiocres, un retour du gel serait appréciable.
