Le déchaumeur d’Amazone au nom de serpent présente de sérieux atouts pour préparer un sol en vue d’un semis de betteraves. Le Cobra, dont une version de 7 mètres est apparue au printemps dernier – à côté du modèle de 6 mètres sorti une année auparavant – « est l’une de nos solutions », confirme Olivier Groué, directeur du marketing d’Amazone France. L’outil, impressionnant à première vue dans ses dimensions – une dizaine de mètres de longueur hors-tout – intervient à mi-profondeur (12 cm) dans le sol. L’idéal est de le faire travailler avec des socs étroits (50 mm de largeur), le pas (inter-rang) de 13 cm entre chaque dent contribuant à intensifier la préparation du sol. Mais surtout, le fait que les socs soient combinés à une dent à lame-ressort amplifie l’action vibrante et génère un flux de terre fine important.
Pour disposer d’une machine encore plus efficace, « positionner un rouleau hacheur à l’avant du déchaumeur est tout indiqué. Avec son diamètre de 330 mm, il va bien émotter la terre avant le passage des dents », complète Olivier Groué. Pour finir le travail, il est possible de monter un rouleau de rappui à l’arrière de l’outil. Ou mieux, le célébrissime rouleau Matrix du constructeur allemand. « Il fonctionne bien sur les terrains légers grâce à son diamètre important – 650 mm – et le crantage présent sur son bandage en caoutchouc. Ça renforce le pouvoir de rotation du rouleau. Cela dit, il reste un matériel relativement polyvalent et ne sera pas dépaysé sur des terres plus lourdes. Ses limites seront atteintes s’il y a beaucoup de cailloux ».
Amazone souligne qu’il ne faut pas craindre la longueur de l’outil qui pourrait laisser penser que la régularité de la profondeur de travail n’est pas au rendez-vous. En fait, les concepteurs du Cobra ont réduit au minimum la distance entre les points d’appui et de contrôle de la profondeur de travail par l’intermédiaire des roues. Celle-ci est ainsi contrôlée à l’avant par quatre roues indépendantes intégrées au châssis et à l’arrière par le rouleau de ré-appui. C’est ce qui permet au déchaumeur de maintenir une profondeur de travail constante en toutes circonstances. « Imaginons qu’il y ait un scalpage à faire à 2 ou 3 cm de profondeur avec des socs cœurs de 250 mm, c’est un incroyable atout », conclut Olivier Groué.
Turbo sauce betteraves
Un outil polyvalent comme le cultivateur Turbo peut parfaitement préparer une terre à betteraves ». Kverneland affirme qu’il sait à peu près tout faire, en plus d’une préparation pour un semis : déchaumer après une récolte, reprendre un labour et même scalper. Avec ses 8 mètres de largeur de travail maximale, il est plutôt profilé pour les grands débits de chantier. Ses caractéristiques se résument en la présence de quatre rangées de dents vibrantes pour opérer jusqu’à 15 cm de profondeur. « On y monte en général des pointes de 55 mm de largeur et jusqu’à des ailettes de 240 mm sur un pas de 19 cm. De cette manière, l’émiettement est intense » précise Antoine Roullier, responsable de produits « sol » chez Kverneland France.
Derrière les dents, il est possible d’installer une rangée des disques niveleurs ou bien des dents niveleuses. Ensuite, un rouleau tube ou un rouleau à lame-ressort comme l’Actiflex achève le travail. Ce dernier étant sans doute le mieux adapté à une préparation puisqu’il projette des particules fines de terre à la surface du sol et, de ce fait, ajoute un supplément d’émiettement.
Vieille gloire
L’option TLG peut être également prise en considération chez Kverneland. Moins large et moins lourd que le Turbo, avec des dents plus resserrées, c’est un « vieux » (né en 2005) préparateur qui dispose à l’avant d’un important segment de nivellement et d’émiettement grâce à une planche à mottes formée de lames-ressorts. Le TLG accueille ensuite quatre rangées de dents vibrantes pour travailler à 10 cm de profondeur, au milieu desquelles – entre la deuxième et la troisième rangée – peut venir s’intercaler (en option) un rouleau tube. Plus en détail, les dents des deux premières rangées ont une largeur de 45 mm, une épaisseur de 10 mm, sur un pas de 25 cm. Celles des deux dernières rangées sont des 32 mm par 10 mm avec un pas de 12,5 cm, aux dimensions inférieures par rapport aux premières dents parce qu’il n’est pas nécessaire qu’elles soient aussi pénétrantes. « En revanche, elles créent une terre encore plus fine en rebrisant des mottes », explique Antoine Roullier.
À l’arrière de la machine, se monte un rouleau cranté simple ou double, ou bien un rouleau cranté suivi d’un rouleau Crosskill, très émiettant et lourd, qui représente la meilleure formule pour la betterave. Les caractéristiques du TLG ont peu changé depuis les temps héroïques de son apparition : 4, 5 et 6 mètres de largeur de travail, 140 ch à la traction pour un 6 mètres, selon Kverneland. Le TLG est aussi connu pour effectuer toutes sortes de préparations de sol (pas uniquement betteravière).
La dernière innovation de Maschio Gaspardo dans le domaine des herses rotatives est la Toro Isotronic. Cette machine, au format de communication Isobus, est pourvue de capteurs qui permettent de surveiller, entre autres, la puissance absorbée, la température de l’huile dans les boîtes de vitesses, la vitesse de rotation des rotors mais aussi le patinage des arbres des cardans et la profondeur de travail exacte. Le niveau de contrainte sur le boîtier central est contrôlé en temps réel, ce qui permet à l’opérateur de réagir immédiatement si nécessaire. Un tracteur de 400 chevaux ira très bien devant une Toro de 7 m (5 et 6 m pour les autres largeurs). Quant à la profondeur de travail (jusqu’à 28 cm), elle est à réglage hydraulique.