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Dans cette synthèse intitulée « Retrouver une liberté d’entreprendre », la FNSEA et les JA demandent essentiellement l’allègement des contraintes environnementales, dans une liste de 24 points regroupant 140 revendications adressées au gouvernement. Voici quelques mesures chocs et très concrètes qui intéressent les betteraviers :

  •   Garantir la compensation intégrale pour tous sur le GNR, via la mise en place immédiate du crédit d’impôt et l’intégration dans le prix payé du montant actuellement remboursé.
  •   Obtenir la dérogation sur les 4 % de jachères.
  •   Rejeter en bloc les ZNT.
  •   Curer des cours d’eau pour prévenir les inondations.
  •   Refuser le zonage « Zones Humides » présenté par le MTE, qui couvre 30 % de la SAU.
  •   Placer l’action de l’OFB sous l’autorité des Préfets, désarmer les agents de l’OFB et inscrire leurs interventions sous le signe de la pédagogie.
  •   Placer l’Anses sous l’autorité politique.
  •   Payer toutes les aides PAC immédiatement, quelles que soient les raisons du non paiement.
  •   Assurer le paiement, dans les plus brefs délais, de l’ensemble des indemnisations sanitaires et climatiques dues par l’État tout en défiscalisant ces mêmes aides.
  •   Refuser clairement des accords de libre-échange.
  •   Rejeter Écophyto et le moratoire sur les interdictions.
  •  Appliquer pleinement et entièrement le Varenne de l’eau et accélérer les projets de stockage d’eau.
  •   Mettre en cohérence l’ambition d’augmentation de la production et la possibilité d’avoir accès aux moyens de production.
  •   Arrêter les surtranspositions et permettre une harmonisation des normes au niveau européen.
Faut-il sacraliser l’animal ?
Blocage de l’A16 au niveau de Méru (Oise). ©CGB

La CGB demande de réautoriser l’acétamipride et la flupyradifurone

De son côté, la CGB a appelé ses membres à une mobilisation massive, car la production betteravière n’échappe pas à au mécontentement général du monde agricole avec, notamment, la forte pression mise sur les moyens de production (plan de réduction des phytosanitaires et Écophyto 2030), les surtranspositions (molécules interdites en France et autorisées chez nos voisins européens) et la concurrence déloyale (importations massives de sucre ukrainien, accord Mercosur, etc). La CGB demande donc de :

  •   Réautoriser l’acétamipride et la flupyradifurone pour lutter contre les pucerons, comme c’est le cas chez nos voisins européens,
  •   Contingenter sans délai les importations de sucre ukrainien vers l’Union européenne,
  •   Renoncer aux interdictions d’utiliser des substances actives lorsqu’aucune alternative efficace n’est disponible, tant en France que dans l’Union européenne.

Faut-il sacraliser l’animal ?
Blocage de l’A16 dans l’Oise. Les agriculteurs dialoguent avec des automobilistes bloqués du côté de Méru. Avant de lever le camp, les agriculteurs ont nettoyé la route ! ©Manon Giot
Point de vue de Franck Sander : « nous demandons un stop sur les normes »

Invité de l’émission « le live switek » sur BFM TV, le 23 janvier, pour expliquer la colère et les revendications des agriculteurs, le président de la CGB, Franck Sander, a déclaré : « la France était un grand pays producteur et, aujourd’hui, on a perdu 20 % de notre production, qui a été compensée par des importations venues de l’Union européenne et aussi de pays hors de l’UE, lesquels produisent avec des normes scandaleuses. Tous les ans, nous perdons des agriculteurs et des volumes de production. En fait, nous sommes engagés dans une décroissance française au profit de toutes les autres nations agricoles. Nous demandons un stop sur les normes et une simplification ».