« L’agriculture subit des aléas climatiques réguliers et aléatoires et les solutions agricoles sont de plus en plus limitées, constate Savine Oustrain, directrice recherche et agronomie chez Vivescia. Avec Transitions, nous avons fondé un socle agronomique basé sur de multiples expérimentations, pour répondre aux enjeux d’une production agricole bas carbone. » Pour ce faire, Vivescia a construit une nouvelle approche systémique, avec un raisonnement global et évolutif. Les objectifs sont multiples : réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES), stocker davantage de carbone, maintenir un système productif tout en veillant à la santé du sol et enfin, préserver la biodiversité.
Avec le programme Transitions, Vivescia affiche sa volonté d’accompagner les agriculteurs et l’ensemble de la chaine de valeur vers une réduction de 20 % des émissions de GES d’ici 2030. « Cette réduction ambitieuse n’est possible que si nous développons un accompagnement fort sur le terrain, indique Armand Gandon, chef de projet bas carbone Vivescia. C’est en additionnant tous les leviers actuels et futurs que nous pourrons y parvenir. » La coopérative a d’ores et déjà formé 30 techniciens à l’approche de pratiques agronomiques plus vertueuses. Ainsi, dès 2024, ils accompagneront 200 agriculteurs dans cette démarche de transition, pour atteindre le nombre de 500 en 2025, puis 1 000 en 2026, soit l’équivalent de 100 000 hectares.
Prime de 100 à 150 €/ha/an
« L’agriculteur, en s’engageant dans cette transition vers l’agriculture régénérative, prend des risques, souligne Valérie Frapier, directrice RSE et communication Vivescia. Il a besoin d’une sécurité économique. Selon ses performances et ses progrès, il percevra une prime de 100 à 150 euros/ha/an. » Des groupes français (Avril et sa filiale Saipol, Roquette et Tereos, pour ne citer qu’eux) ont décidé de rejoindre le programme Transitions aux côtés des filiales Vivescia Industries. Le modèle est économique, collectif, incitatif et équilibré. « Transitions représente une incroyable dynamique et un projet de territoire et d’agriculture, se félicite Christoph Büren, président du groupe Vivescia. Nous sommes dans l’action et sur la bonne voie avec cette démarche pionnière. »
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