Découvert dans les années quatre-vingt-dix dans la région de Dijon, le Syndrome de basses richesses (SBR) a disparu en France avec la fermeture de la sucrerie d’Aiserey. Cette maladie sévit en revanche dans le sud-ouest de l’Allemagne, dans la zone de production de l’usine d’Offstein. Il s’agit des pathogènes transmis par des cicadelles, qui entraînent une nette diminution de la teneur en sucre dans les betteraves sucrières. « Les conséquences sont généralement dramatiques pour la culture betteravière locale. Cependant, dans le «hotspot » de la zone infestée, des variétés de betteraves tolérantes ont pu être identifiées assez rapidement grâce à des agriculteurs engagés et à leur participation dans un projet d’innovation européen », explique Eva Therhaag, qui travaille pour l’association des betteraviers à Worms. Les variétés tolérantes sont certes attaquées par le SBR et présentent des teneurs en sucre réduites (15,5 à 16 %), mais elles ne sont pas aussi basses que celles des variétés sensibles (environ 14 %). Pour la première fois en 2022, les larves de la cicadelle (nymphes) ont été trouvées dans des buttes de pommes de terre dans la zone fortement infestée. La maladie a été appelée « flétrissement bactérien des tubercules de pommes de terre ». Elle peut provoquer des tubercules caoutchouteux, un appareil foliaire flétri et des petits tubercules.