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C’est une aide bienvenue pour les producteurs de pommes de terre de fécule, qui font face actuellement à de grandes difficultés en matière de compétitivité. La Commission de Bruxelles a indiqué, le 6 juillet, avoir autorisé « un régime d’aides français d’un montant de 5 millions d’euros visant à soutenir les producteurs de pommes de terre féculières dans le contexte de la guerre menée par la Russie contre l’Ukraine ».
Dans le cadre de ce régime, mis en place temporairement, l’aide prendra la forme de subvention directe. « Le régime vise à soutenir les producteurs de pommes de terre féculières fortement impactés par le contexte économique résultant de l’agression militaire de la Russie contre l’Ukraine », justifie la Commission.
Bruxelles précise que l’aide ne dépassera pas 250 000 euros par entreprise ; et qu’elle sera octroyée au plus tard le 31 décembre 2023. Ces aides concernent les pommes de terre cultivées en 2022, mais seuls les producteurs ayant un contrat 2023 seront éligibles.
Demande d’aide à partir du 1er août
Le ministère de l’Agriculture explique que « les dossiers de demande d’aide devront être déposés sur la plate-forme de télédéclaration ouverte à cet effet par FranceAgriMer à partir du 1er août 2023 pour une durée de six semaines. Le paiement des dossiers interviendra au fil de l’eau au fur et à mesure de l’avancée de leur instruction à partir de septembre et jusqu’au 31 décembre 2023 au plus tard. »
L’Union Nationale des Producteurs de Pommes de Terre (UNPT) indique dans un communiqué accueillir « avec enthousiasme l’annonce du Gouvernement » concernant le déblocage de cette aide directe exceptionnelle, qui « marque un tournant politique significatif et permet de projeter la filière vers un cap d’avenir plus solide et plus prospère. »
Cette décision est l’aboutissement de négociations menées par la filière fécule, qui avait évalué les surcoûts dus à la guerre en Ukraine à 360 €/ha. On peut également rappeler que le GIPT avait demandé de revaloriser les aides couplées fécule à hauteur de 500 €/ha, au lieu de 80 €/ha actuellement afin d’inciter les producteurs à maintenir leurs surfaces, ce qui présentait 10 millions d’euros d’aide. Avec cette enveloppe exceptionnelle de 5 M€, on arriverait donc à une aide qui devrait dépasser les 250 €/ha. Une aide qui s’ajoute à l’aide PAC actuelle de 80 €/ha.
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