C’est entouré de sa garde rapprochée, composée des 1er et 2e vice-présidents Jérôme Despey (viticulteur dans l’Hérault) et Patrick Bénézit (éleveur dans le Cantal) et du secrétaire général Hervé Lapie (éleveur de porcs dans la Marne), qu’Arnaud Rousseau a fait sa première conférence de presse, tout juste après son élection le matin du 13 avril.
Une manière d’insister sur le travail qu’il compte accomplir avec « une équipe qui vient de tous les territoires ». Car Arnaud Rousseau est attendu au tournant par ceux qui lui reprochent de promouvoir « le productivisme et l’agrobusiness », une image qu’on lui colle parfois dans les médias grand public, puisqu’il est un producteur de grandes cultures – et de betteraves – en Seine-et-Marne.
Arnaud Rousseau a fait un parcours assez classique en s’engageant chez les Jeunes Agriculteurs, puis à la FDSEA 77 et la Chambre d’Agriculture de région Île-de-France. Mais il est surtout connu pour son engagement dans la filière oléoprotéagineuse : à la présidence de la Fédération française des producteurs d’oléagineux (FOP) et du conseil d’administration d’Avril Gestion.
Une agriculture qui assume de produire
À la tête du syndicat majoritaire, sa priorité sera de faire vivre le réseau FNSEA, dont « la mission est de s’engager avec des hommes et de femmes qui ont le goût d’entreprendre en agriculture pour des territoires vivants et dynamiques. »
Arnaud Rousseau a insisté sur les trois grands piliers de sa mandature (2023-2026) :
Le premier est la souveraineté alimentaire et la compétitivité de la ferme France, avec en filigrane le revenu des agriculteurs. Il s’agit de bâtir des filières et de produire de la valeur ajoutée.
Le second concerne le renouvellement des générations. « On a besoin de tous les talents avec des diversités de profil et de projet. La FNSEA n’a pas peur de s’ouvrir, en revanche elle est résolument engagée dans une agriculture qui assume de produire et d’être ancrée dans des filières avec cette idée de créer de la valeur pour rémunérer les producteurs ».
Le troisième est de renouer le pacte avec la société. « La FNSEA assume ses positions et a une ligne rouge : ne pas sur transposer et ne pas mettre des boulets aux pieds des agriculteurs ». À propos des sujets de l’eau et des produits phytosanitaires qui « hystérisent le débat », la FNSEA « sera toujours là pour discuter, comme un partenaire respectueux et exigeant et surtout à l’affût des contradictions et des incohérences », a-t-il insisté.
Arnaud Rousseau s’est dit favorables à l’innovation est se définit comme un « entrepreneur du vivant ». Il pourrait donc être le président de la FNSEA qui fera la synthèse entre l’économie et le syndical.