1. Détruire les repousses de betteraves : les virus de la jaunisse s’y conservent et les pucerons viennent s’y alimenter avant de coloniser les parcelles au printemps. Pour limiter le risque de contamination, l’ITB recommande de systématiquement détruire les repousses dans les cordons de déterrages et dans les parcelles non labourées avant l’implantation des céréales.
2. Anticiper le risque en connaissant la date d’arrivée des pucerons : une prévision sera disponible à partir de mi-février et une mise à jour de la prévision du risque d’abondance des pucerons sera publiée début mars. Ces deux indicateurs permettront aux agriculteurs d’évaluer le rapport bénéfice/risque pour la mise en place de mesures de prévention qui pourraient avoir un impact sur le rendement. Ces prévisions les inciteront aussi d’accroître leur vigilance à la période identifiée comme à risque, afin de positionner au mieux les traitements en végétation.
3. Suivre le risque avec Alerte Pucerons : cet Outil d’aide à la décision (OAD) informe en temps réel, tout au long du printemps, quant à la présence de puceron vert dans chaque zone géographique. La carte interactive indique l’évolution du risque de jaunisse autour de chaque exploitation et aide ainsi au positionnement des traitements aphicides.
4. Envisager l’implantation de plantes compagnes : dans le cadre du Plan National de Recherche et d’Innovation (PNRI), l’ITB et les Services agronomiques de sucreries testent l’efficacité de ces dispositifs. Les premiers résultats sont prometteurs mais l’itinéraire technique reste à affiner pour limiter la concurrence avec la betterave. La boîte à outils indique néanmoins des conseils pour les agriculteurs volontaires pour leur mise en œuvre.
5. Utiliser les bons aphicides, au bon moment et avec les bonnes doses : selon les essais ITB, seules 2 matières actives en mélange avec de l’huile sont efficaces sur pucerons verts. Il s’agit de la flonicamide, produit homologué et du spirotétramat, produit pour lequel l’ITB demande une dérogation d’usage pour 2023. Les produits à base de pyréthrinoïdes et de carbamates, bien qu’homologués pour cet usage, ne permettent pas de contenir les populations de Myzus persicae. La fiche publiée sur le site de l’ITB précise les conditions d’utilisation de ces produits et donne des conseils d’application pour maximiser leur efficacité.