C’en est trop ! La suppression des néonicotinoïdes si essentielle à la protection de la betterave est la goutte d’eau qui fait déborder le vase. La CGB et la Fnsea Grand Bassin Parisien lancent un appel à la manifestation, le 8 février à Paris. C’est la révolte des grandes cultures face au rouleau compresseur de l’interdiction progressive des moyens de production. Néonicotinoïdes, glyphosate, directive nitrate, SDHI, règlement « utilisation durable des pesticides », nouveau pacte pollinisateur (voir p 6 du Betteravier français 1159), ZNT, surface non-productives, … En effet, l’Union européenne et la surtransposition française semblent mener une course aux suppressions et aux contraintes réglementaires. « Ces interdictions répétées condamnent la production agricole et favorisent les importations massives de produits étrangers, mettant en péril la souveraineté alimentaire de la France », rappellent avec détermination les organisateurs, alors même que la balance commerciale agroalimentaire française, allégée des vins et spiritueux, n’est maintenant plus positive. « Au nom de l’idéologie, va-t-on faire avec notre agriculture la même erreur que nous avons faite avec notre industrie nucléaire qui assurait notre indépendance électrique ? », s’était exclamé Franck Sander en clôturant l’assemblée générale de la CGB le 8 décembre dernier. C’est sans parler du poids de plus en plus lourd des contraintes administratives, renforcées par la pression des contrôles, qui peuvent malheureusement parfois conduire au pire.
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Alors, selon la CGB, la Fnsea Grand Bassin Parisien et des fédérations départementales du réseau JA, le temps est venu de dire stop. Stop aux décisions fondées sur l’idéologie et le calcul politique plutôt que sur la raison et la science. Stop aux réglementations inapplicables comme celles qui rendaient obligatoire la levée effective des cipan en septembre dernier alors même qu’il n’avait pas plu depuis de longues semaines.
Il s’agit certes de défendre le revenu et les conditions de travail quotidiennes de chaque agriculteur, mais aussi de défendre la vocation première de l’agriculture, à savoir nourrir les hommes. Alors que, selon l’ONU, plus de 800 millions de gens souffrent de la faim actuellement dans le monde, il faut rappeler que la stratégie européenne Farm-to-Fork conduira, selon une étude de la commission européenne elle-même, à une diminution substantielle d’au moins 13 % de la production agricole européenne.
C’est dans cet esprit que la CGB, la Fnsea GBP et des fédérations départementales du réseau JA veulent faire entendre au Président de la République, à Paris, que l’enjeu majeur de la souveraineté alimentaire appelle d’autres réponses.
Plus de détails sur l’organisation de la manifestation très prochainement.
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