L’annonce formulée par Bruno Le Maire le 3 janvier, concernant le dispositif de soutien mis en place pour les filières les plus impactées, dont la filière boulangère, a fait réagir les producteurs d’endives. « Nous avons l’impression que les choses sont figées », déclare Stéphane Jacquet, directeur de l’Association des producteurs d’endives de France (Apef). « Nous voulons pouvoir dénoncer les contrats qui ont été signés entre septembre et octobre, autour de 500-600 €/MWh, afin que les producteurs puissent bénéficier des tarifs actuels, autour de 200 €/Mwh », poursuit-il. La filière s’est adressée par courrier au gouvernement, afin de pouvoir le rencontrer à nouveau, et renégocier les dispositifs d’aides. « Les endiviers sont éligibles à deux dispositifs d’aides mis en place par l’État : l’amortisseur électricité́ et le guichet d’aide au paiement des factures. Malheureusement, après cumul de ces deux dispositifs d’aides, 8 % du chiffre d’affaires des exploitations est encore consacré aux coûts énergétiques. Une telle hausse des coûts de production met en péril le modèle économique de la culture d’endives et avec elle une part de la souveraineté alimentaire de la France », indique Catherine Decourcelle, présidente de l’Apef, dans un communiqué de presse. Même si certains endiviers ont pu partager leurs frais en signant des contrats communs, les prix restent très élevés.
« Le risque, c’est de voir des exploitations à l’arrêt, trop affectées par la hausse des coûts », alerte Stéphane Jacquet.