“Après une première baisse inédite depuis 20 ans en 2022, un nouveau recul des surfaces en plants est déjà anticipé pour 2023”, a déclaré Semae, l’interprofession des semences et plants, le 15 décembre dernier. En effet, une hausse de 300 % des prix de l’électricité nécessaire pour la conservation des plants est prévue pour l’année 2023. Ces prix vont se répercuter sur le coût de revient du plant pour les producteurs. Le coût d’achat du plant représentant un tiers du coût de production de la pomme de terre, l’ensemble de la filière risque d’être impactée.
La section Plants de pommes de terre de Semae, le syndicat des Obtenteurs de pomme de terre, la Fédération Nationale des producteurs de plants de pomme de terre (FN3PT), la Fédération nationale des négociants en pomme de terre, ail, oignon, échalote et légumes en gros (FEDEPOM) et le Syndicat national des courtiers en pommes de terre et en légumes se sont réunis afin d’interpeller le gouvernement sur une meilleure répartition de la hausse des coûts pour l’ensemble de la filière. Deuxième producteur et exportateur mondial de plants de pomme de terre, la filière compte 800 agriculteurs producteurs et plus de 200 producteurs-vendeurs pour 23 500 ha de multiplication, 4 obtenteurs de variétés, plus de soixante collecteurs et des milliers de distributeurs partout en France auprès des agriculteurs producteurs de pomme de terre et des jardiniers. Avec une baisse de 10 à 15 % de la production en 2022 due aux épisodes climatiques, l’interprofession alerte sur “l’enjeu primordial que la France conserve son rang de leader de la pomme de terre dans le monde”.