À l’aube de leur congrès qui s’est déroulé les 14 et 15 décembre, la Coopération agricole (LCA) a présenté en conférence de presse les quatre axes stratégiques de réindustrialisation qui garantiront l’avenir de l’industrie agroalimentaire.
L’axe majeur repose sur la décarbonation : « nous avons besoin d’investissements spécifiques pour respecter la trajectoire de la neutralité carbone », a indiqué le président de la Coopération agricole, Dominique Chargé. « Nos investissements doivent être multipliés par six dans les cinq prochaines années pour répondre aux objectifs de décarbonation, soit une enveloppe de 9 Mds€ », a-t-il ajouté.
La modernisation des équipements constitue le deuxième axe, via la valorisation de la robotisation. « Nous devons travailler de plus en plus à la robotisation de nos chaînes de production à la fois en exploitation agricole et dans nos outils de transformation, c’est un moyen de répondre à la question de la transition agroécologique », a affirmé le président de la LCA. Avec 40 000 postes non occupés, l’attractivité du métier doit être mise en valeur, en créant un pont entre les besoins en entreprise et l’enseignement. Enfin, l’industrialisation doit être ancrée au cœur des écosystèmes territoriaux. Un sondage réalisé par l’Ifop du 24 au 28 novembre 2022, révèle que la lutte contre le gaspillage alimentaire, suivie d’une alimentation d’origine locale, sont les enjeux alimentaires prioritaires. La relocalisation d’industries agroalimentaires en France occupe la troisième place, pour 29 % des personnes interrogées. Or, 66 % des 1 001 Français interrogés ont déclaré ne pas vouloir d’usines à proximité de leur domicile. Pire, 45 % des personnes interrogées déclarent avoir une mauvaise image de l’industrie alimentaire. « II y a une méconnaissance de ce qu’est ce maillon intermédiaire de l’industrie agroalimentaire », a commenté Fréderic Dabi, directeur général de l’Ifop.