Sans bouclier énergétique, leur activité est en danger. 25 interprofessions ont alerté dans un communiqué de presse du 16 novembre, le risque de ne pouvoir assurer la pérennité de leurs entreprises sans un plafonnement des coûts de l’énergie. En comparant leur situation à celles de leurs voisins européens, ils s’indignent d’une telle inégalité. Alors que l’Allemagne a plafonné l’électricité à 130 €/MWh, le Portugal et l’Espagne à 200 €/MWh, de nombreuses entreprises françaises se confrontent à des prix allant jusqu’à 500 €/MWh. « Face à ces distorsions, si beaucoup d’entreprises ne peuvent pas répercuter l’explosion des coûts de production, elles n’auront pas d’autres choix que de rationaliser leur gamme et/ou réduire drastiquement leurs activités voire de les arrêter définitivement », déclarent les interprofessions, dont l’AIBS (Association Interprofessionnelle de la Betterave et du sucre), le CNIPT (Groupement interprofessionnel pour la valorisation de la pomme de terre), le Cipalin (Comité interprofessionnel de la Production Agricole du Lin) et Intercéréales (Interprofession de la filière céréalière française).
Les aides prévues ne suffisent pas
La baisse du volume d’ARENH (Accès Régulé à l’Électricité Nucléaire Historique) prévue par le gouvernement, à 100 TWh pour 2023 contre 120 TWh pour 2022 ne permettent pas de compenser l’envolée des prix, ni les différences de traitement entre les différents pays européens. « Le plancher à 36 kVA pour les TPE/PME ne protège que très peu d’entreprises et d’exploitations agricoles », ajoutent les interprofessions. Les 25 demandent au gouvernement la mise en place d’un bouclier tarifaire qui s’alignent au moins sur les autres pays européens, soit 180 €/MWh.