Selon la FNSEA, une implantation de culture intermédiaire en cette période de sécheresse serait contre-productive « tant d’un point de vue économique, au regard de la crise énergétique que traverse la France, que d’un point de vue environnemental, avec les risques d’usure prématurée du matériel et d’incendie générés par un travail du sol en cette période, comme au regard des émissions de gaz à effet de serre ». « La localisation des cultures intermédiaires, leur durée de présence, leur faisabilité doivent relever de pratiques agronomiques adaptées à chaque parcelle, que seul l’agriculteur maîtrise » précise la FNSEA. Elle réclame donc une dérogation générale relative à l’implantation des SIE et des Cipan. Le syndicat demande que les agriculteurs puissent décaler la date d’implantation ou même renoncer au semis s’ils l’estiment nécessaire.
Des dérogations individuelles existent déjà, « mais les démarches administratives sont lourdes et incompréhensibles, aussi bien pour les agriculteurs que pour l’administration » précise la FNSEA.
Le premier syndicat agricole rappel que si les pluies venaient à tomber, les agriculteurs ne manqueraient pas de semer des cultures intermédiaires, « non pas pour des raisons administratives, mais pour produire de la biomasse nécessaire aussi bien à l’alimentation animale qu’à la production d’énergie, comme le biogaz, qui nous fait cruellement défaut ».
Des aides payées au plus tôt
La FNSEA demande aussi « que l’avance de l’ensemble des aides soit payée le plus tôt possible, soit le 16 octobre 2022, comme le règlement européen le permet » en raison « des difficultés de trésorerie des agriculteurs aggravées par les conséquences de la hausse spectaculaire des intrants, de l’énergie et de l’alimentation animale ».