Selon le think tank Pluriagri qui analyse les données du Réseau d’information comptable agricole (RICA), l’efficience économique des intrants agricoles français doit interroger. En effet, « le calcul de l’efficience des intrants (c’est-à-dire le produit brut végétal divisé par les charges d’intrants), en moyenne sur les trois années 2018 à 2020, donne en France le résultat suivant : pour 1 € d’intrants, les producteurs SCOP français dégagent 2,5 € de produits végétaux, contre une moyenne européenne entre 2,7 et 2,8 € (figure 1). »
Toujours selon le think tank, les exploitations agricoles françaises dégagent des produits bruts équivalents aux moyennes européennes mais leurs niveaux de charge sont plus élevés, notamment le poste des intrants.
Des amortissements en baisse, mais qui restent parmi les plus élevés d’Europe
Autre conclusion des travaux de Pluriagri, la baisse des amortissements français. Historiquement, ils étaient les plus hauts d’Europe (figure 2). Mais depuis 2013, le think tank constate leur diminution. Cette dernière « est associée à une baisse des investissements en France (on observe le phénomène inverse en Allemagne) et une augmentation du recours à des entreprises de travaux agricoles. »
Un soutien public maintenant inférieur à la moyenne européenne
« Alors que le soutien européen aux exploitations SCOP a fortement baissé en France, il a évolué moins défavorablement ou a augmenté chez nos principaux concurrents (figure 3) » explique Pluriagri. « En 2020, avec un montant moyen d’aides de la PAC de 242 €/ha (total 1er et 2e piliers), les producteurs français restent moins soutenus que la moyenne des producteurs SCOP européens (256 €/ha) ».