Alors que la cercosporiose se développe dans plusieurs régions betteravières, le ministère de l’Agriculture a publié, le 6 juillet dernier, la dérogation autorisant le cuivre sur betterave. Le dossier avait été présenté par l’ITB, avec le soutien de la société Phyteurop, pour obtenir une AMM dérogatoire sur betteraves pour le produit à Airone SC, d’une durée de 120 jours à partir du 6 juillet 2022.

Les conditions d’emploi sont :

– Uniquement sur betteraves sucrières.

– Au maximum 3,5 l/ha par application (au maximum 7 l/ha sur l’ensemble de la période de dérogation).

– Trois applications maximum.

– Du stade BBCH 39 (fermeture des lignes : environ 90 % des plantes des lignes adjacentes se touchent) à BBCH 49 (la racine de la betterave atteint sa taille de récolte).

– Délai avant récolte : 14 jours.

Dans tous les cas, l’ITB indique qu’il convient d’observer les parcelles avant toute décision de traitement et de consulter l’OAD Alerte maladies disponible sur le site itbfr.org.

Surveiller la cercosporiose

La cercosporiose se développe dans plusieurs régions.

En Ile-de-France, Hugues Bergamini, responsable expérimentation pour l’ITB, explique que « d’après les observations du réseau BSV de cette semaine, presque toutes les parcelles sont au seuil d’intervention du premier traitement ou sous protection quelle que soit la tolérance de la variété. La surveillance des parcelles doit donc être renforcée pour intervenir au bon moment. »

Alexandre Métais, responsable régional de l’ITB pour la Normandie et le Val d’Oise, note que « la cercosporiose et la rouille sont les principales maladies observées dans le réseau de surveillance, avec un risque très différent en fonction des secteurs et des parcelles. » Au 6 juillet dans le Val d’Oise, le seuil de déclenchement pour la cercosporiose était atteint sur 50 % des parcelles du réseau de surveillance. La rouille ainsi que l’oïdium étaient ponctuellement observées en faible quantité. Dans le secteur du Neubourg, la cercosporiose déclenchait le premier traitement sur 2 parcelles (dont une irriguée), et une parcelle nécessite une protection contre la rouille.

Déjà le 29 juin, Pierre Houdmon, responsable régional de l’ITB Centre-Val de Loire signalait l’apparition de la cercosporiose dans 9 sites du réseau « Alerte maladies » du Centre-Val de Loire, sur un total de 18 observés.