Après une interruption de plus de 8 ans, l’Inde et l’Union Européenne relancent les négociations pour un accord commercial. C’est dans ce contexte que le Parlement européen a adopté, le 5 juillet, son rapport sur les échanges commerciaux futurs entre l’UE et l’Inde.
Outre qu’il a appelé à ne pas faire de concessions sur le sucre, le Parlement européen a également demandé une suspension immédiate du quota de 10 000 tonnes d’accès préférentiel au marché du sucre de l’UE chaque année.
Malgré la décision de l’OMC, qui a condamné les subventions sur le sucre, le ministère indien du Commerce et de l’Industrie a déjà annoncé qu’il n’a pas l’intention de supprimer ses subventions au sucre.
La directrice générale du Comité Européen des Fabricants de Sucre (CEFS), Marie-Christine Ribera, a déclaré : « Notre secteur réclame depuis longtemps l’élimination des subventions qui faussent les échanges. Nous demandons à la Commission européenne de prendre en compte la position du Parlement européen dans les négociations entre l’Union européenne et l’Inde et veiller à ce qu’il n’y ait plus de sucre indien marché de l’UE jusqu’à ce que les mesures incriminées soient supprimées ».
Dans son rapport, le Parlement européen a également noté que le sucre indien a longtemps été produit dans des conditions sociales et environnementales non conformes. Des conditions de travail forcé, d’abus d’enfants migrants et de non-paiement des salaires à la fin de la saison ont été signalés. La directrice de la Confédération internationale des betteraviers européens (CIBE), Elisabeth Lacoste, a déclaré : « L’UE est le leader mondial de la transition verte et durable mondiale. L’OMC reconnaît le droit des membres à mettre en œuvre des mesures pour atteindre des objectifs politiques légitimes, tels que la protection de la santé et de la sécurité humaines, ou la protection des l’environnement si celles-ci sont non arbitraires, non discriminatoires ou restrictives pour le commerce. De telles normes peuvent renforcer le commerce et le développement durable. Par conséquent, le secteur du sucre de betterave de l’UE soutient toutes les mesures visant à éviter d’importer du sucre d’Inde ou de tout pays tiers produit dans des conditions sociales environnementales inférieures. »