Le désherbage mécanique à Fère-Champenoise

Garford : Robocrop et son infaillible caméra

Le constructeur anglais propose, depuis 2000, son système de guidage par caméra video couleur Robocrop sur ses bineuses. C’est dire l’expérience acquise au fil des évolutions du système. Les images sont analysées à raison de 30 trames par seconde et la direction de la bineuse est ajustée grâce à une translation hydraulique de 25 cm à droite et à gauche, qui ne requiert pas plus de 7 l / min. de débit. Les deux caméras colorimétriques et les grands angulaires qui équipent la bineuse filment sur une largeur de 1 m à 1,80 m à l’avant de la machine. Garford annonce une précision au centimètre de son système de guidage et une vitesse de déplacement de 15 km/h qui reste dépendante des conditions du chantier de désherbage. La bineuse peut intervenir dans toutes les cultures, de 5 à 80 cm d’inter-rang. Elle travaille aussi bien sur le rang avec des doigts Kress qu’entre les rangs. Le relevage des éléments est automatique dans les pointes.

Steketee : Fabrication maison

La bineuse est une toutes cultures – de 15 à 100 cm – qui peut opérer sur une largeur de 13 m maximum à une vitesse jusqu’à 15 km/h. La machine bine entre les rangs mais aussi sur le rang avec une sarcleuse. Son pilotage dans la cabine du tracteur s’effectue avec une communication Isobus. Le constructeur néerlandais, aujourd’hui dans le groupe Lemken, propose un système de guidage (IC-Light) de conception et de fabrication maison capable d’analyser entre un et cinq rangs, de reconnaître les teintes vertes et le spectre des couleurs rouge-vert-bleu. Une caméra à haute résolution, un terminal et un châssis coulissant avec des électro-vannes (EC-Steer) composent le dispositif. Un point intéressant, souligné par Steketee, est que rien n’empêche une bineuse non pourvue à l’origine de ce châssis de guidage de l’intégrer grâce à un attelage trois-points.

Treffler : La TS, une vraie sportive

Pas de changement sur la TS 1220 du constructeur allemand. Cette herse étrille portée arrache les adventices à une profondeur de 2 à 3 cm sur une largeur de travail de 12,20 m. Mais il est aussi possible de désherber sur 7,50 m en repliant les extrémités. « Même si elle s’adresse à toutes les cultures, la TS se montre très efficace dans les vulpins et les ray-grass », affirme Treffler. Le réglage de la machine est hydraulique et rendu homogène grâce à un unique vérin placé en son centre. La profondeur de travail est contrôlée automatiquement (en option) sur un boîtier maison installé dans la cabine du tracteur. Il en est de même pour l’agressivité des dents comprise entre 100 et 5 000 g et dont l’angle d’attaque est de 45°. Treffler précise que la rigidité latérale des dents, épaisses de 8 mm, atteint 5 mm. La TS 1220 affiche un poids de 1 500 kg et le constructeur prévoit (en option) des roues supplémentaires à l’arrière pour travailler dans les pentes.

Einboeck : Les adventices en Fusion

Première présentation en public pour la nouvelle herse étrille Aerostar-Fusion. Large de 6 m au travail pour le modèle présenté, la machine est pourvue de dents indépendantes de 7 mm, espacées de 2,8 cm, dotées de doubles ressorts. La pression exercée par les dents – de 100 g à 6 kg – est confiée à un tablier, et non pas à des câbles, positionné sur le dessus de la herse. Les dents peuvent se relever en cas de flux abondant de matière végétale et pour éviter un bourrage. Le constructeur autrichien indique qu’actuellement disponible sur le marché dans les largeurs de travail de 3 m à 12,20 m avec six roues (six roues à l’avant, six à l’arrière en option), la série des Aerostar-Fusion accueillera deux modèles de 15,20 m et 18,20 m en 2023. Einboeck ajoute qu’il proposera, également l’année prochaine, un réglage automatique de la profondeur de travail.

Phenix : Onyx et son œil de Lynx

« Aujourd’hui, on peut biner des céréales », affirme Phenix, pas peu fier de son ADN de « céréalier bio ». La bineuse Onyx ne s’est pas sentie dépaysée dans de l’orge de brasserie semée en rang début mars. La machine – une 16-rangs écartés à 25 cm – peut présenter une largeur de travail jusqu’à 12 m et un interligne à partir de 12,5 cm. Les porte-dents sont montés sur des parallélogrammes avec des ressorts précontraints et chaque élément a deux réglages – profondeur de travail et pression de terrage. Le constructeur bourguignon propose, entre autres, une version Isobus de la bineuse et son guidage par simple ou double caméra colorimétrique. Auquel cas une interface de guidage (Lynx) s’adapte aux machines de 6 à 12 m, dans deux versions. L’une compacte, avec des fixations permanentes ; l’autre formatée attelage trois-points et combinable avec une autre bineuse qui serait présente sur l’exploitation.

Einboeck : Les deux pour le prix d’un

« La herse étrille rotative Aerostar travaille dans le sens du semis et évite le double passage de dents », précise le constructeur autrichien à propos de sa machine, combinaison d’une herse étrille et d’une houe rotative. Elle est à l’aise dans les mulch, les sols difficiles et humides. Des tiges en acier incorporés dans un disque, le tout incliné, forment une étoile qui brosse l’inter-rang et le rang, arrache la mauvaise herbe et casse, le cas échéant, la croûte de battance. L’Aerostar peut travailler dans le colza et la betterave. Elle est efficace dans les résidus végétaux, l’étrillage en non-labour. En résumé, il s’agit d’un outil plutôt polyvalent – faux semis, désherbage à l’aveugle, passage sur une culture bien enracinée quel que soit son stade de développement –, maïs de trois à six feuilles, par exemple. La pression des étoiles, chaque élément étant indépendant, se règle en continu grâce à un vérin hydraulique.

Phenix : Des étoiles en fonte

Helios, la houe rotative du constructeur de Vermenton (Yonne), est équipée de bras dont la suspension est mécanique ou hydraulique. C’est la garantie d’une pression constante sur toute la largeur de la machine, peu importe la nature du terrain, souligne Phenix. Les étoiles en fonte peuvent travailler à l’inverse des étoiles classiques. Elles sont au nombre de deux par parallélogramme. Sur l’Helios, derrière la houe rotative, une herse-peigne à réglage indépendant sur une ligne a pour rôle de foisonner la terre. Le constructeur considère qu’un tel montage accroît de 40 % l’efficacité du désherbage par rapport à un système qui se baserait sur une simple houe. Et cela, en plus de ses fonctions traditionnelles d’écroûtage et de rappui sur le semis. Phenix propose l’Helios (2,3 t de poids) dans les largeurs de travail de 4,80 m et 6,40 m.

Agronomic : La bineuse modulaire

La bineuse du constructeur d’Amifontaine (Aisne) reste une valeur sûre, connue pour sa modularité. Les éléments sont montés sur des parallélogrammes indépendants, la profondeur de travail se règle par manivelle et les disco-bineurs tirés sont escamotables sans clé. Agronomic propose plusieurs types d’autoguidage, par caméra, trace au semis, palpeurs, géolocalisation avec relevé rang par rang. Le constructeur picard livre toujours ses bineuses avec un siège. Parmi les prédispositions, la bineuse peut recevoir deux étoiles pour désherber sur le rang entre les stades 4 et 10 feuilles. Il est possible de monter des étrilles, des cœurs et disques butteurs. La fertilisation sur le rang peut être solide avec une trémie et une distribution par cannelure, ou liquide avec un coutre enfouisseur. Quant à la pulvérisation localisée, elle utilise une cuve de 300 l et deux buses par rang.