« Le manque d’eau fait craindre un impact sur la culture de la betterave », écrit Fabienne Maupas, responsable du département technique et scientifique de l’ITB, dans une note publiée sur le site de l’institut datée du 10 mai. Mais elle explique plus loin que la betterave est une culture résiliente vis-à-vis du stress hydrique et qui tolère bien les sécheresses de printemps.
Des déficits d’humidité des sols peuvent atteindre plus de 30 % dans certains secteurs. Actuellement, ce sont les parcelles argileuses et argilo-calcaires qui commencent à souffrir de la sécheresse dans le secteur Beauce et Gatinais : les labours réalisés après novembre en conditions humides étaient de mauvaise qualité, avec de nombreuses situations de lissages. Dans ces conditions, les betteraves qui sont encore à 6-8 feuilles n’ont pas développé un système racinaire suffisant. Si la limite actuelle de prospection racinaire se trouve dans des fentes de retrait, les betteraves vont « fourcher » et leur croissance sera perturbée. Dans les autres types de sol, la situation ne doit pas susciter d’inquiétude à ce stade, estime l’ITB.
Aujourd’hui, le principal problème lié au manque d’eau est la faible efficacité des produits herbicides racinaires.
Sécheresse de printemps en 2011 mais bons rendements
Les conditions de pluviométrie sont proches de celles de l’année 2011, historiquement sèche au printemps. Or le rendement au niveau national avait été de 15 t/ha, avec des dates de semis avancées d’une semaine par rapport à 2022. Le bon rendement de 2011 s’explique par une période estivale bien arrosée. A ce jour, l’ITB n’est donc pas inquiet pour la culture de betterave, mais un retour des pluies est nécessaire avant la fin du mois.