Après les États-Unis en 2015 et le Brésil en 2019, Corteva implante son premier CSAT en Europe. Proche de Toulouse, le centre s’étend sur 1 300 m2 et se compose en trois blocs : un laboratoire, un centre de tests et une usine de traitement de semences. Il s’agit du troisième CSAT de cette taille dans le monde. Corteva a investi 6 M€ pour construire ce centre qui a nécessité 18 mois de travaux. « En moyenne, on dépense 4 millions de dollars par jour en recherche et développement, au niveau mondial », déclare Sylvain Bedel, directeur général France. Pour les cinq prochaines années, Corteva ambitionne de développer son portefeuille de semences à l’échelle européenne.
Des tests réalisés en phase pré-industrielle
Le centre d’Aussonne est un centre d’essais avant la phase industrielle : des recettes d’enrobage de semences vont être créées pour être ensuite proposées aux différents semenciers. Les formules seront testées au laboratoire, ensuite au niveau pré-industriel et, si ces deux phases sont validées, les semences pourront passer en usine de traitement. Les molécules d’enrobage sont faites à partir de produits chimiques mais aussi de biocontrôle, « avant, on utilisait des produits simples, maintenant on peut utiliser jusqu’à 6 ou 7 produits pour une simple recette d’enrobage », remarque Nilceli Fernandes, responsable du centre d’Aussonne. « On développe la molécule insecticide, Lumiposa, qui s’utilise pour le maïs et le colza. Elle est en cours d’homologation en France, pour 2024-2025, et déjà homologuée dans certains pays d’Europe », déclare Sylvain Bedel.
Corteva sonde l’intérêt du marché pour les betteraviers, afin de leur proposer ce type de produits insecticides, si les tests sont concluants.