Bien commun
Ce projet a pour objectif de mettre en place des formes nouvelles de gouvernance permettant de répartir les cultures sur le territoire, entre agriculteurs, et de mettre en œuvre des mécanismes de compensation entre agriculteurs. Une méthodologie permettant à des conseillers agricoles de faire émerger, à l’échelle de territoires, des modalités de gouvernance collective devrait être établie à l’issue de ce projet.
Biocontrôle anti-puceron
Ce projet étudie l’utilisation de composés volatiles naturels jouant à la fois un rôle répulsif pour les pucerons et attractif pour la coccinelle. Les travaux ont permis de caractériser les composés retenus, de travailler sur leur synthèse et leur formulation. Des essais menés en parcelles ont démontré une arrivée plus précoce et plus importante des coccinelles sur les modalités bénéficiant de la diffusion des médiateurs chimiques naturels. L’optimisation des formulations et des modalités de diffusion est en cours.
Contrôle par champignons endophytes
Le projet « Endophyte » vise à contrôler les pucerons grâce à des fétuques inoculées avec des champignons produisant des composés insecticides. Elles sont implantées l’année précédente puis détruites pour libérer les composés et limiter la concurrence avec la betterave. Suite aux essais menés par l’ITB en 2021, des ajustements seront réalisés en 2022 dans la conduite de l’itinéraire technique pour éviter la concurrence observée. La preuve de concept reste à faire.
Contrôle par chrysopes (ChrysControl)
Le projet vise à contrôler les pucerons par des lâchers de chrysopes. Différents programmes de traitements au champ sont étudiés : l’apport d’œufs pour une stratégie préventive généralisée et l’apport de larves pour une stratégie curative généralisée. Sept modalités ont été testées incluant des témoins non traités et des contrôles traités chimiquement, ainsi que des facteurs avec et sans plantes compagnes. Les résultats ont montré un effet positif des apports de chrysopes sur les populations de pucerons et sur la jaunisse, principalement avec la stratégie d’apport de larves. L’intégration de plantes compagnes améliore systématiquement l’efficacité des traitements.
Contrôle par chrysopes et Aphidius
Des lâchers simultanés d’un prédateur et d’un parasitoïde de pucerons ont été réalisés dans 7 parcelles de différents départements. Dans les conditions de l’année 2021, avec de faibles pressions en pucerons, les modalités testées n’ont pas permis de limiter la propagation des pucerons verts et de la jaunisse. Pour 2022, il est envisagé d’augmenter la dose des auxiliaires en privilégiant l’utilisation des parasitoïdes apparemment mieux adaptés.
Diagnostic agronomique et traque aux innovations (ABC)
Une vingtaine d’entretiens ont été réalisés avec des betteraviers afin de recueillir leurs observations, et des informations sur les pratiques associées à la betterave. Deux systèmes techniques qui combinent des leviers agronomiques pour lutter contre les pucerons ou réduire les dégâts de jaunisse sur les betteraves ont été conçus. Ces systèmes, qui associent plantes compagnes et bandes fleuries pour l’un, variation de date de semis et de dose d’azote pour l’autre, seront évalués sur des fermes pilotes ou chez des agriculteurs volontaires et, selon les résultats, pourront être testés plus largement.
Durabilité économique et fermes types (Deft)
Le projet Deft a permis la construction de six fermes-types betteravières qui ont été intégrées dans l’outil Systerre (évaluateur de performances techniques, économiques et environnementales). Les assolements et les rotations culturales « types » ont été calibrés puis comparés avec des données réelles. Les premiers tests confirment la cohérence des indicateurs économiques disponibles en sortie de modèle. L’évaluation des impacts économiques du levier « plantes compagnes » a démarré.
Évaluation des produits de biocontrôle
En 2021, 14 substances actives représentant une quarantaine de modalités ont été testées sous serre. Des essais sur leurs conditions d’application, pour optimiser l’efficacité de ces produits, ont été réalisés sous serre également. Les 7 produits les plus prometteurs ont ensuite été évalués en micro-parcelles au champ. Un produit semble avoir eu un impact sur la population de pucerons. Des essais complémentaires seront menés en 2022 pour confirmer ces résultats et évaluer l’impact économique de l’utilisation de cette substance.
Évaluation des variétés résistantes (Yellows Resisbeet)
Le projet Yellows Resisbeet a permis la mise au point des modalités d’inoculation des jaunisses virales avec des pucerons virulifères et le développement d’une méthode RT-qPCR multiplexe pour identifier et quantifier 4 virus (BChV, BMYV, BYV et BtMV). Ces avancées ont abouti en 2022 à l’élaboration de protocoles d’évaluation de la résistance/tolérance variétale au champ et en tunnels, dans le cadre du CTPS pour l’inscription des futures variétés.
Fermes pilotes d’expérimentations
Un réseau d’expérimentations sur des parcelles sans néonicotinoïde teste des solutions alternatives seules ou en combinaison pour lutter contre la jaunisse. Des premiers résultats intéressants ont été obtenus en 2021 sur l’intérêt des plantes compagnes. D’autres leviers seront mobilisés à partir de 2022, tels que des variétés, des bandes fleuries, des lâchers d’auxiliaires ou encore des produits de biocontrôle.
Gestion de la diversité des résistances génétiques (Egovar)
L’arrivée prochaine sur le marché de variétés partiellement tolérantes aux virus encourage l’ITB et les services agronomiques de sucreries à évaluer l’intérêt de mélanges variétaux, afin de mieux contrôler la dispersion virale au sein de la parcelle. Ces travaux se font en concertation avec les sélectionneurs. Les premiers résultats seront disponibles en 2022.
Gestion du risque jaunisse (GREcoS)
La première étape du projet GREcoS a pour objectif d’améliorer les méthodes d’évaluation des pertes de rendements betteraviers liées à la jaunisse. Une démarche basée sur la construction d’abaques, prenant en compte les critères de date d’apparition de la jaunisse et le type de virus, est en cours de finalisation. Dans le même temps, la collecte d’informations de rendement sur une longue période va permettre de reconstituer un jeu de données nécessaire au calcul de la prime jaunisse.
Infrastructures agroécologiques (IAE)
Ce projet vise à quantifier l’impact d’infrastructures agroécologiques sur les niveaux de populations de pucerons vecteurs de jaunisse et de leurs ennemis naturels. À l’échelle locale, des méthodes de suivis spécifiques et d’analyses moléculaires sont destinées à identifier les groupes taxonomiques et fonctionnels d’ennemis naturels de pucerons. À plus large échelle, le projet s’appuie sur le réseau des fermes pilotes pour évaluer l’effet contexte-dépendants (climat, paysage) des IAE.
Manipulation des pucerons par odeur
Le projet d’Agriodor repose sur la mise en place d’une solution innovante basée sur la manipulation du comportement des pucerons à l’aide des odeurs. Les résultats de 2021 ont montré une baisse de l’abondance des pucerons en présence des odeurs potentiellement répulsives, qui se traduit par une diminution significative du taux de jaunisse.
Modélisation et gestion des risques (Sepim)
Surveiller, prédire et réduire les risques : le projet mobilise et analyse des données hétérogènes (collectes et enquêtes de terrain, pièges à succion, essais de mesures prophylactiques, images satellites…) pour mieux évaluer l’état sanitaire des cultures, connaître et prédire les situations à risque, définir des signaux d’alerte et, en réponse à ces signaux, anticiper les interventions et leurs effets à des horizons temporels multiples.
Modélisation paysagère
Le modèle en cours de développement vise à explorer des scenarii de gestion du paysage (mosaïque des cultures et d’habitats semi-naturels) et à évaluer leurs effets sur le potentiel de régulation du puceron vert, considérant la disponibilité de ses hôtes et ennemis naturels. Il pourra être mobilisé pour accompagner les acteurs de la filière dans la conception d’une gestion agroécologique du puceron à l’échelle du paysage.
Plantes de services et COV (SerVir)
Le projet SerVir étudie les dynamiques d’infestation (puceron) et d’infection (virus) de betteraves et évalue l’impact de plantes de service (PdS) et de composés organiques volatils (COV) sur ces dynamiques. Des paramètres clés du processus infectieux et des PdS/COV, perturbant ces paramètres, sont en cours de caractérisation. Des essais au champ sont réalisés pour tester des stratégies impliquant des PdS et/ou des COV pour lutter contre les jaunisses virales.
Réservoirs viraux (Resaphid)
Ce projet cherche à identifier, par des approches moléculaires, les réservoirs de virus et les vecteurs des jaunisses. Les pucerons vecteurs exploitent une grande diversité de plantes-hôtes, cultivées ou non cultivées. Certaines de ces plantes sont susceptibles d’être des réservoirs des virus transmis par les pucerons aux betteraves. 131 échantillons ont été collectés en 2021, représentant plus de 600 pucerons.
Sélection de variétés performantes (Flavie)
En partageant leur expertise scientifique, des semenciers (Betaseed, DLF Beet Seed, Florimond Desprez, KWS et SESVanderHave) ont décidé de s’associer avec, pour objectif, d’accélérer le développement de solutions variétales contre les jaunisses en France. Sous l’égide du PNRI, le projet Flavie se poursuivra ainsi en 2022 et 2023, évaluant jusqu’à 1 000 nouvelles variétés, en étroite collaboration avec les partenaires scientifiques du PNRI tels que l’ITB, le Geves, le CTPS et l’Inrae.
Sélection de variétés tolérantes (Probeet)
Le projet Probeet porté par Deleplanque a pour objectif de sélectionner des variétés de betteraves sucrières tolérantes à la jaunisse virale, accompagnant ainsi la disparition des néonicotinoïdes. Une large gamme de variétés choisies sur la base des travaux de sélection réalisés depuis 2015 sera expérimentée dans 4 régions françaises. Ce projet permettra de comparer les rendements, avec et sans inoculation, des trois principaux virus de la jaunisse.
Stratégie de protection (ProViBe)
Le projet ProViBe est dédié à l’étude des quatre virus responsables des jaunisses de la betterave : leur répartition dans la plante, leur transmissibilité par puceron, leur impact sur le rendement lorsqu’ils sont seuls ou en mélange, leur diversité génétique dans les parcelles. Les travaux portent également sur l’évaluation d’une méthode de lutte par protection croisée, et sur la mise au point de nouvelles méthodes de détection des virus dans les plantes ou les pucerons.