Des chercheurs et chercheuses de l’Inserm, de l’Inrae, de l’Université Sorbonne Paris Nord et du Cnam ont réalisé une étude qui révèle un risque plus important de cancer pour les personnes qui consomment des produits à base d’aspartame ou d’acésulfame-K, au-delà de la moyenne recommandée, soit 17,44 mg/jour pour les hommes et 19 mg/jour pour les femmes. De 2009 à 2021, les 102 865 personnes sollicitées ont déclaré leurs habitudes alimentaires incluant noms et marques de produits consommés mais aussi leurs antécédents médicaux, leur mode de vie et activité physique. Les produits à base d’édulcorants comme les sodas light, les yaourts ou encore les sucrettes sont principalement consommées pour contrer l’apport calorique du sucre, tout en conservant son goût. « L’aspartame a une valeur énergétique équivalente au sucre, soit 4 kcal/g mais son pouvoir sucrant est 200 fois plus élevé », indique l’EREN dans son communiqué de presse.
Un risque élevé à 13 %
Les résultats publiés par la revue PLOS Medicine démontrent que ces additifs alimentaires augmenteraient le risque de développer un cancer de 13 % chez une personne qui en consomme au-delà de la limite conseillée. Le risque concerne tout type de cancers, plus élevé pour le cancer du sein et ceux liés à l’obésité. « Ces résultats ne soutiennent pas l’utilisation d’édulcorants en tant qu’alternatives sûres au sucre et fournissent de nouvelles informations pour répondre aux controverses sur leurs potentiels effets néfastes sur la santé », déclare l’EREN. Cette étude devra être complétée par d’autres recherches, afin de confirmer le lien entre les édulcorants et le cancer.