John Deere fait un pas supplémentaire en matière d’énergie indispensable au fonctionnement de ses machines. Le constructeur américain propose maintenant en option une transmission à variation continue électrique sur les tracteurs 8 R 410, et la rend disponible pour les 8 R à roues, 8 RT et 8 RX. John Deere étudiait la question depuis quelques années, en particulier avec le constructeur belge Joskin, lui valant au passage la plus haute des distinctions pour l’innovation (médaille d’or) de la Société allemande d’agriculture (DLG), en prélude à l’Agritechnica de 2019. Cette transmission (e Auto Powr), avec une répartition de la puissance électromécanique destinée aux tracteurs de plus de 400 chevaux, aura « un impact positif sur les performances des machines et leur longévité », estime John Deere. Dans la pratique, un circuit d’alimentation électrique a été substitué aux composants hydrauliques présents dans la transmission à variation continue originelle (e Auto Powr). Celui-ci intègre deux moteurs électriques sans balai «pratiquement inusables », selon le constructeur. Le système alimente la transmission mais fournit également jusqu’à 100 kW de puissance électrique pour des équipements externes, via un courant alternatif triphasé à fréquence variable de 480 volts. C’est ainsi que John Deere et Joskin, devenus partenaires, ont développé un entraînement électrique d’une tonne à lisier, combiné avec le dispositif d’essieu-moteur du constructeur d’outre-Quiévrain. Le système (e Drive) améliore la traction, réduit le patinage et renforce la précision du guidage, souligne le constructeur. Le tracteur peut donc travailler avec moins de lestage, libre à lui d’accroître, au besoin, sa productivité avec l’utilisation de matériels plus larges et plus lourds.
Star Fire
Chez John Deere, toujours, autre avancée technologique : l’arrivée d’un nouveau récepteur Star Fire (le 7000) devrait satisfaire les agriculteurs engagés dans une agriculture de précision mais estimant que l’incontournable procédé RTK de correction d’une géolocalisation (GPS) coûte trop cher. Le nouveau système est activable à partir d’une licence renouvelable et ne nécessite ni investissement dans un matériel supplémentaire, ni autre activation. Le nouvel équipement affiche un délai de réception du signal inférieur à dix minutes, précise John Deere. Les limites de la parcelle enregistrées ont une répétabilité d’au moins cinq ans, ce qui permet de créer des passages de guidage et des jalonnages au même endroit, dans des cultures successives. Ces limites sont aussi utilisables pour activer et désactiver les sections d’une rampe de pulvérisation. Comme ses prédécesseurs, le Star Fire 7000 offre de série, gratuitement, le signal de correction SF1 avec une mise à jour possible vers les signaux radio et mobile RTK. Il est compatible avec les systèmes de positionnement par satellite GPS et Glonass, de même qu’avec ceux issus des satellites Galileo et Beidou (géolocalisation chinoise). En outre, le nouveau Star Fire est proposé dans deux versions. Sous une forme universelle, on peut le retirer d’une machine pour l’installer sur une autre, qu’elle soit nouvelle ou ancienne. John Deere a même prévu de dissuader les voleurs avec un code PIN de protection et un kit de verrouillage mécanique. Sinon, dans une version intégrée après un montage réalisé en usine dans le pavillon de la machine. Le constructeur annonce la disponibilité du Star Fire 7000 à l’hiver 2022-2023.
Hydrogène
Difficile enfin de ne pas évoquer les dernières explorations effectuées par Fendt dans le domaine des sources d’énergie alternatives dédiées à la propulsion. Après avoir mis au point un tracteur électrique (Fendt e100 Vario) de faible puissance fonctionnant avec des batteries, le constructeur bavarois s’intéresse aujourd’hui à l’hydrogène pour une machine de forte puissance, dans le cadre d’un projet baptisé H2 Agrar. Fendt précise que plusieurs prototypes utilisant l’hydrogène et équipés d’une pile à combustible seront testés dans deux exploitations agricoles de Basse-Saxe (nord de l’Allemagne). L’objectif est de mesurer, sur le terrain, le potentiel réel de l’hydrogène appliqué à l’agriculture et de déterminer les niveaux de consommation des tracteurs. En parallèle, le projet compte étudier les exigences techniques liées à la création d’une structure de production d’hydrogène adaptée à l’activité agricole.
Deutz-Fahr dévoile une nouvelle série 6 C de tracteurs multi-tâches animés par un quatre-cylindres maison de 3, 6 l de cylindrée développant de 123 à 136 ch avec la surpuissance (boost). Le moteur respecte la norme anti-pollution Stage V. Les trois modèles qui composent la série bénéficient de trois types de transmission : powershift (de 40 plus 40 rapports avec doubleur, à 60 plus 60 avec tripleur et le passage automatique des vitesses) ; RV Shift pour les 6115 C et 6135 C (fullpowershift 20 plus 16 sans rupture de couple) ; à variation continue TTV (deux gammes à passages automatiques). Les tracteurs ont une capacité de 7 t au relevage arrière (3 t à l’avant) ; un débit hydraulique de 90 à 120 litres / minute pour l’alimentation de quatre distributeurs. Trois solutions de cabine sont proposées avec tout le confort et, selon les modèles, accoudoir, levier multifonctions, terminal et panoplie d’équipements d’agriculture de précision et de gestion de flotte de machines de Deutz-Fahr.
